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samedi, mars 19, 2011

J'arrive d'assister à la consultation du maire Labeaume à Ste-Foy (Un tramway, avec ça?)

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Ce que j'en retiens (c'est bien personnel):
Vous n'apprendrez rien de nouveau si vous avez encore en mémoire les chiffres du point de presse conjoint avec PKP.

Un avalanche de chiffres qui ne peuvent être contestés que par un spécialiste de chiffres.
Donc peu ou pas d'opposition.

Il n'y aura pas de dépassements de coût parce que...
Monsieur Labeaume n'en veut pas.
Ne l'imagine pas.
N'en n'aura pas.
Ne veut même pas inclure cette hypothèse dans ses calculs.
Les dépassements de coûts, ça arrive à Montréal, pas à Québec.

Pour tout le reste, les autres questions, c'est très scientifique :«Faites-moi confiance» répond le maire.

Ah oui, sur ce beau sundae qu'on nous a présenté, François Picard a ajouté une cerise. J'ai noté ses propos exacts:
«Éventuellement, il y aura la ligne de tramway qui arrivera sur le site de l'amphithéâtre.»
Donc, non seulement le tramway dont Labeaume ne voulait pas parcourera les axes nord-sud et est-ouest, mais en plus, lors de son passage sur la 1ère avenue vers la 41ième rue, il va faire un croche par la 18ième pour revenir par Soumande, probablement.
C'est pas beau, ça?

Finalement, précision du maire: les élus et les  anciens élus (?) de la Ville n'ont pas droit de parole dans le cadre de ces consultations.
(Un genre de semi-démocratie, quoi?)










;-D

vendredi, mars 18, 2011

Avez-vous 5 minutes, docteur?

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En cette semaine de budget, alors qu’on tente de nous faire croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, un proche a eu des problèmes de santé.

Vendredi soir dernier, bien que dans la jeune trentaine, on a constaté que sa pression artérielle était anormalement haute. Il lui a fallu se rendre passer de longues heures à l’urgence pour avoir ce diagnostique. Près de 12 heures, pour être précis.

Aujourd’hui, on ne prescrit plus, à l’urgence, on recommande. On lui a donc recommandé de rencontrer le plus rapidement possible son médecin de famille afin de se faire prescrire une médication adéquate. Au matin, il a appelé pour un rendez-vous: «fin juillet», lui a-t-on dit. Il n’avait donc, littéralement, qu’à prendre son mal en patience.

La semaine passe. Mercredi matin, il s’est blessé au poignet alors qu’il était au travail. Les règles sont strictes, dans l’entreprise privée: vas voir un médecin, demandes-lui de compléter ce formulaire à l’attention de la CSST et de nous remettre une en même temps note afin qu’on t’assigne aux travaux légers.

Il a donc quitté son travail pour se rendre à sa clinique familiale, qui reçoit aussi des patients sans rendez-vous. 10 heures du matin, bondée! On lui dit de ne pas attendre inutilement, de revenir vers la fin de l’après-midi. Ce qu’il fait. 16 heures 30 : la clinique est encore plus bondée. Elle déborde, même.

On lui recommande de se rendre dans une urgence, qu’il aurait plus de chance d’y faire examiner son poignet rouge d’enflure. Il entre à l’hôpital le plus près à 18 heures. Il passe par l’inévitable triage, et il attend. Et il attend. Lentement, un à un,  d’autres patients dont les besoins sont manifestement plus urgents que le sien défilent vers les salles privées.

21 heures… 23 heures 50…2 heures 25… Finalement, à 4 heures 45, on l’appelle… Pour lui dire qu’il  ne pourra pas voir de médecin, trop débordés qu’ils étaient en cette nuit somme toute normale à l’urgence : trop de patients pour trop peu de personnel. C’est pas leur faute.

On lui recommande (on recommande beaucoup, dans notre système) d’aller se présenter à sa clinique familiale, celle d’où il arrivait la veille.

Il s’y présente à 8 heures, attendant avec déjà d’autres patients l’ouverture prévue pour 9 heures. Il s’inscrit, et il attend.  Vers 11 heures 30, il rencontre l’infirmière en charge du triage. La raison de sa visite? Son poignet toujours aussi foulé, et cette tension artérielle pour laquelle il doit rapidement consulter un médecin.

Oups! Au sans rendez-vous, quand on est débordé, les docteurs ne peuvent allouer que cinq minutes par client. Pas une minute de plus. Impossible donc de consulter pour deux malaises physiques, aussi incommodants ou sérieux soient-ils.

Il doit donc choisir: soit il voit le médecin pour sa tension, et il aura alors vraisemblablement une ordonnance et les recommandations (encore) d’usage,  soit il ne le voit que pour son poignet, pour se fait prescrire un onguent et une orthèse, pour lui demander de compléter le formulaire pour la CSST, et pour qu’il puisse retourner travailler le lendemain. En espérant que sa tension surélevée ne lui fasse pas exploser les artères d’ici juillet. Le poignet ou les artères? L’auto ou la bicyclette? L’œuf ou l’argent?

Il choisit le poignet, se disant qu’il valait mieux travailler, que si ses artères le lâchent, il aura au moins quelques sous pour payer ses pilules.

Cinq  minutes. En bout de ligne, c’est tout ce qui vous est alloué pour prendre soin de votre santé, après qu’on vous ait saigné de votre dernier sou noir. Mais on est gentils, on vous laisse le choix. Aujourd’hui, au menu, le spécial cinq minutes du chef, c’était les articulations ou les artères.

Ce système se dégrade de jours en jours. Et c’est pas un budget insipide dont tous les fils dépassent qui va y changer quelque chose. Pas tant qu’on sera géré ainsi par une bande d’inconscients!











;-D