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samedi, décembre 03, 2011

Le sommet national des indignés de Québec - 3 décembre 2011

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Notre crainte, en arrivant sur place, c'était d'être incapable d'avoir une vue d'ensemble, vu que nous n'avions pas de lentille "grand angle".
Ouf!
Nous avons pris les photos à partir de la voiture, sans débarquer.
On ne voulait surtout pas les «INTIMIDER»!





























-- Une chance qu'ils ont l'arbre pour les protéger des intempéries












-- Devant le symbole des riches à craquer, le Château Frontenac. (Chauffé, éclairé, avec toilettes)

;-D

mardi, novembre 15, 2011

S’INDIGNER, ÇA COÛTE RIEN

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C’est décidé. Je m’indigne. Y a pas de raison de manquer une aussi belle occasion de réduire mes dépenses.

Je vais me trouver une cause. Des causes. Une multitude de causes.

Je vais me trouver du logement à prix très, très modique.

Je vais me procurer une tente et je vais la planter dans un parc public, en plein centre-ville, près de tous les services.  Avec des amis. Une  tente à gauche de la mienne. Et une autre tente à gauche de l’autre tente. À gauche, toutes. S’indigner, ça coûte rien.

(Une cause, si vous  me le demandez : Les vélos. C’est beau, un bycique.)

Je vais me brancher sur l’électricité du locataire actuel. S’indigner, ça coûte rien.

(Une autre cause, si vous me le demandez : Les banques. Elles font trop d’argent, et moi, pas assez.)

Je vais m’équiper de bonbonnes de propane et d’une cordée de bois de chauffage. Je vais faire comme en forêt, mais en plein centre-ville. S’indigner, ça coûte rien.

(Une autre cause, si vous me le demandez : L’environnement. C’est à la mode. Une valeur sure.)

Je vais courir les kodaks pour montrer que je fais pitié, et les gens vont venir me nourrir, comme un pigeon. S’indigner, ça coûte rien.

(Une autre cause, si vous me le demandez : Les frais de scolarités (même si je ne fréquente plus l’école depuis l’époque de René Lévesque.)

Je vais utiliser les toilettes publiques du stationnement public. S’indigner, ça coûte rien.

(Une autre cause, si vous me le demandez : L’argent. Y en a trop ailleurs, et pas assez dans mes poches.)

Je vais inviter une grande centrale syndicale à venir sur mon site pour y intimider les négativistes qui refusent de m’appuyer. S’indigner, ça coûte rien. Pas plus que le recrutement.

(Une autre cause, si vous me le demandez : dénoncer le gouvernement, pour tout et pour n’importe quoi. C’est toute de leur faute.)

Pour faire encore plus pitié, je vais accuser les méchantes radios-poubelles de tous mes maux, y compris inventer un incendie criminel et les en accuser. S’indigner, ça coûte rien.

(Une autre cause, si vous me le demandez : le transport en commun. Comme ça, j’use moins la BM de ma mère)

En bout de ligne, je vais me retrouver logé, nourri, éclairé et chauffé pour pas une cenne. S’indigner, ça coûte rien.

Quand les pompiers vont débarquer pour vérifier l’état des lieux, je vais les accuser de harcèlement. S’indigner, ça coûte rien.
Quand les policiers vont débarquer pour vérifier la sécurité des lieux, je vais les accuser de brutalité policière. S’indigner, ça coûte rien.

(Une autre cause, si vous me le demandez : le logement social. Mais dans mon cas, c’est plus un problème. J’ai toute gratos. Au nom de la démocratie.)

Quand les autorités vont me demander de rendre l’espace public que j’occupe aux citoyens,  je vais accuser le maire de tous mes problèmes et le traiter de tous les noms. S’indigner, ça coûte rien.

Et quand les médias vont me demander «quesse-tu revendiques?», je vais dénoncer l’écart grandissant entre pauvres et riches, au profit du 1% des gens les plus fortunés, l’aide financière publique récemment octroyée aux banques. Et je vais dénoncer l’augmentation du taux de chômage, l’appauvrissement relatif de la classe moyenne, et la baisse du prix des maisons. Et je vais dénoncer l’augmentation du taux de pauvreté, la hausse faramineuse du coût de l’assurance-santé, la croissance phénoménale de la dette publique. (Et je vais remercier au passage Éric Duhaime, l’ami de tous les Indignés, pour cette liste exhaustive que je n’aurais pas su élaborer moi-même).

Après tout, s’indigner, ça coûte rien.










;-D

samedi, octobre 15, 2011

TAGUEULE.COM

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Quand tu écoutes les nouvelles, le matin, tu penses à quoi?

Quand tu lis ton journal, qu’est-ce que ça t’inspire?

Sûrement, tu te fais une opinion. Sur le besoin ou non d’une enquête publique sur l’industrie de la construction. Sur une ville qui signe une entente mais qui doit faire amender la loi pour la justifier. Sur les accusations portées contre le député en fonction Tony Tomassi. Sur les propos de Don Cherry. Sur le départ précipité de la ministre Nathalie Normandeau. Et celui du journaliste de TVA Carl Langelier. Sur les syndicats qui en mènent large au Québec.

À coup sûr, tu as une opinion. Que tu partageras volontiers si on t’en donne l’occasion. Exprimer son opinion, c’est faire bon usage de sa liberté d’expression. Dans une société démocratique, l’un ne va pas sans l’autre.

Pas vrai? Pas sûr!

Au Québec, on s’est embarqué sur une pente savonneuse, et drôlement dangereuse.

Des joueurs de la LNH proposent des changements? Tagueule.com

Don Cherry critique les ex-joueurs de hockey qui dénoncent la violence sur la patinoire? Tagueule.com
Un chroniqueur demande la démission de Don Cherry : Tagueule.com

Éric Duhaime commente les positions linguistiques de Don Cherry : Tagueule.com

La ministre Lise Thériault veut revoir les lois régissant l’industrie de la construction : Tagueule.com

L’animateur du FM93 Sylvain Bouchard s’interroge sur certaines procédures de la ville de Québec : Tagueule.com (dit le maire, Régis Labeaume)

L’ex-ministre de la Justice Marc Bellemare rapporte les propos de son premier ministre : Tagueule.com (dit Bastarache)

L’ex-policier Jacques Duchesneau révèle des failles majeures au sein du ministère des Transports : Tagueule.com (dit Lafrenière)

Un citoyen remet en question l’entente entre la ville de Québec et Quebecor : Tagueule.com (garçon : une loi 204, SVP)

Un blogueur s’interroge publiquement sur le pouvoir syndical de la gauche?  Tagueule.com

Un groupe de réflexion, le Réseau Liberté-Québec, se réunit pour se pencher sur un modèle québécois dépassé : Tagueule.com (et une pelletée de fumier, avec ça).

Le quotidien La Presse s’interroge sur les étranges déclarations de l’étrange maire de Montréal, Gérald Tremblay : Tagueule.com

Le journaliste Dominic Maurais de CHOI RadioX propose ponctuellement le LABEAUME-WATCH? Tagueule.com

La SRC révèle l’omniprésence d’un important entrepreneur dans l’industrie de la construction? Tagueule.com (même moi, je tais son nom)

Au Québec d’aujourd’hui, t’as droit à ton opinion, mais… Tagueule.com
T’es en désaccord avec tes élus ?  Tagueule.com
Tu veux utiliser ta liberté d’expression ? Tagueule.com

Ce que tu lis t’inspire? Tagueule.com
Ce que tu entends te donne envie de réagir? Tagueule.com

Tu as une opinion sur ce texte? Tagueule.com

http://lesanalystes.wordpress.com/2011/10/13/tagueule-com/#more-5001











;-D

jeudi, octobre 06, 2011

POUR QUI SONNERA LE GLAS?

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Ça ne va pas bien pour les syndicats.

À Ottawa, le conservateur Russ Hiebert, député conservateur de South Surrey - White Rock - Cloverdale, en Colombie-Britannique, vient de déposer le projet de loi privé C-317, une initiative visant à obliger tous les syndicats canadiens à rendre publique l'utilisation précise qu'ils font des cotisations de leurs membres. Le gouvernement Harper étant majoritaire, le tout n'est qu'une formalité, même si le NPD s'est dit contre le projet avant d'en avoir pris connaissance.

Dans le même souffle, à Québec, la ministre du Travail Lise Thériault déposait jeudi matin un projet de loi visant à donner aux employeurs le contrôle sur leur main d'œuvre et forçant aussi les syndicats à ouvrir leurs livres et à justifier et leurs revenus, et leurs dépenses.

Le projet de loi 33 éliminera le placement syndical, et concédera à un travailleur le droit de déposer une plainte contre son syndicat à la Commission des relations du travail, en plus de lui permettre de changer d’allégeance syndicale en cours de convention collective.

La durée des conventions collectives passera de trois à quatre ans.

Le projet de loi 33 vise « la mise en place d'une série de mesures concernant la référence de la main-d'œuvre, le régime de négociation des conventions collectives et le système de votation », selon les dires de la ministre Thériault.

Et les travailleurs qui souhaitent changer d'allégeance syndicale exerceront dorénavant leur droit de vote par la poste "ou par un autre moyen déterminé par le gouvernement".

Bien d'autres changements sont prévus à cette loi, mais on devine déjà que quelques centrales syndicales ont commencé à monter aux barricades. La FTQ-Construction, entre autre, lance un appel à la mobilisation. On entend mettre « tout en œuvre pour barrer la route au projet de loi ». On s'y dit convaincu qu'une fois qu'on aura informé les membres, ces derniers vont supporter les dirigeants de la centrale et partiront en guerre contre les deux gouvernements.

À Ottawa, la lutte risque d'être stérile devant un Harper majoritaire qui recule rarement, sinon jamais, devant l'opposition.

À Québec, on est plus chatouilleux. Les syndicats y règnent en rois et maitres depuis des décennies. Il sera intéressant de voir jusqu'où la ministre Thériault est prête à aller pour respecter ses engagements, et encore plus intéressant de voir quelles méthodes les syndicats vont employer pour protéger leurs acquis.

Le député conservateur Hiebert était ce matin en entrevue à l'émission Maurais Live, sur les ondes de la station CHOI RadioX, de Québec. Il y a révélé qu'un sondage récent dit que plus de 95% de la population canadienne désire que les syndicats fassent preuve de transparence et ouvrent leurs livres. 95% de la population, ça signifie que beaucoup, beaucoup de travailleurs syndiqués souhaitent que les centrales qui les représentent se modernisent, et vivent au rythme du XXIe siècle.

Le syndicalisme est attaqué cette semaine de toute part.
Un front s'est ouvert à l'ouest, et un front s'est ouvert à l'est.
Les coups viennent de gauche comme de droite (de la gauche comme de la droite?).
Et les centrales entendent riposter.

Il y a cependant un inconnu sur l'échiquier :
Et si Jean-Marc, soudeur syndiqué, souhaitait un vote secret?
Si Charles, tireur de joint syndiqué, désirait qu'on mette fin au placement syndical?
Si Diane, opératrice de machinerie lourde syndiquée, voulait savoir à quoi on utilise ses cotisations?

Et si finalement les centrales syndicales se trouvaient confrontées à une brutale réalité?
Si leurs propres membres leur rappelaient que le respect de l’individu leur tient plus à cœur que la culture du secret, plus à cœur que les discours vides, plus à cœur que l’inefficacité érigée en système?

Et si, malgré tout ce qu'on pense des syndicats, on pouvait avoir confiance en la lucidité des syndiqués eux-mêmes.

Méfiez-vous, messieurs et mesdames les dirigeants et dirigeantes de centrales syndicales.

Jean-Marc n'a plus envie de vous écouter.
Charles n'a plus envie de vous appuyer.
Et Diane en a marre de vous suivre aveuglément.

Le glas est sur le point de sonner, et ce sont eux qui vont tenir le marteau qui le fera vibrer. Le marteau, c'est naturel : ce sont des syndiqués. De la construction!
















;-D

vendredi, septembre 30, 2011

J’AI LE CANCER

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Je m’en doutais. Il y a quelques mois, Marc Bellemare avait sonné l’alarme. Et j’en ai eu la certitude la semaine dernière, comme des millions d’autres de mes concitoyens.

Depuis le temps que j’attendais le diagnostic, Jacques Duchesneau m’a confirmé la nouvelle, douloureuse, brutale, implacable.

Mon cancer s’appelle corruption, il s’appelle collusion, il s’appelle malversation, il s’appelle caisse occulte.

On me dit qu’il y a cette équipe de spécialistes qui pourrait, si elle le voulait, s’attaquer à la racine du mal, mais ces gens, qu’on appelle les PLQ, s’y refusent. Ils on trop attendu, ils ont profité de la vente de médicaments périmés, et ils craignent qu’un examen plus approfondi ne mette en lumière leur incompétence, et peut être, leur complicité.

Moi, mes concitoyens, ma société, nous sommes à l’urgence, et personne ne s’occupe de nous.

Le pire, c’est que monsieur Duchesneau, et de nombreux autres observateurs, sont catégoriques: ce cancer est curable.
Oh, comme tous les cancers, plus on attend, et pire ce sera, mais le remède existe.

Il est entre les mains des PLQ qui soutiennent, eux, qu’il est inefficace, et ce, malgré l’avis de tous les spécialistes en la matière. Tous.

Bientôt, le chef des PLQ va quitter la business, et il laissera derrière lui les autres PLQ, seuls, désemparés, dans les petites officines de l’urgence où nous attendons tous, et ces derniers seront d’autant plus impuissants qu’ils réaliseront enfin que le chef des PLQ les a abandonnés dans un abime d’inconscience.

Pendant ce temps, moi, vous, ma famille, mes amis, votre famille et vos amis, nous attendons à l’urgence, diagnostic et ordonnance en main, sans que personne ne fasse rien pour nous.

Parce que j’ai cette ordonnance, signée par ce Bellemare et ce Duchesneau. Elle est toute simple : Une commission d’enquête publique. À être administrée par les PLQ. Qui ne le feront pas.

Parce qu’ils craignent de se pencher sur ma maladie de peur d’y découvrir un mal encore plus terrible : le leur.

Leur mal s’appelle combines. Leur mal s’appelle lâcheté. Leur mal s’appelle connivence. Leur mal s’appelle petits amis. Leur mal s’appelle argentiers du parti. Leur mal s’appelle réélection.

La rumeur dit que bientôt nous allons nous lever de notre incomfortable siège à l’urgence. Que nous allons parler. Que nous allons marcher. Que nous allons forcer les PLQ à faire ce pour quoi nous les payons.

Je n’ai pas d’autres choix. Parce que j’ai le cancer.
Mon cancer s’appelle corruption, il s’appelle collusion, il s’appelle malversation, il s’appelle caisse occulte.

Préparez-vous, messieurs les PLQ, préparez-vous, mesdames les PLQ.

Le peuple a mal, et bientôt il va hurler sa haine, son mépris, sa douleur, sa rage de vivre enfin dans un environnement assaini.

Et à ce moment, c’est vous, messieurs et mesdames les PLQ, qui aurez le mal.














;-D



lundi, septembre 19, 2011

JEAN CHAREST, NOTRE PÈRE

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Notre Jean, qui te crois Dieu
   Que ton nom soit oublié
      Que ton règne achève
Que ta volonté soit ignorée
   En chambre comme dans la rue
Donnes-nous aujourd’hui
   Notre commission d’enquête
Pardonnes-nous notre insistance
   Comme nous pardonnons
      À tes députés qui nous ont offensés
Et ne nous soumets pas à la tentation de te mettre dehors
   Pour nous délivrer du mal

















;-D

vendredi, septembre 09, 2011

De gloutonnerie et de gourmandise

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Malgré ce qui avait été avancé il y a quelques mois, il semble bien le premier ministre Stephen Harper ne pourra pas respecter sa promesse électorale de conclure une entente sur l’harmonisation des taxes fédérale et québécoise avant le 15 septembre.

Il y a des embuches, parait-il, et l’écart entre l’offre d’Ottawa et la demande de Québec est «significatif», dit-on.

«Il est très important que le Québec soit disposé à harmoniser l’assiette fiscale de la taxe de vente québécoise et celle de la taxe de vente fédérale. Je ne dis pas que nous ne nous entendrons pas, je ne dis pas que nous allons nous entendre» explique le ministre Flaherty.

Quand au ministre Bachand, de son côté, il tient à rappeler à son homologue fédéral que «les négociations ne devraient pas se faire sur la place publique».

Rendus ici, vous admettrez que ça commence à sentir drôle dans la cuisine.

Essayons d’y voir clair. Revenons par exemple en arrière, en mars 2010, alors que le premier ministre Harper déclarait : «Si le gouvernement du Québec veut profiter d’un dédommagement pour l’harmonisation de sa taxe de vente, il devra accepter les règles d’Ottawa.» Il y a donc des règles, que le gouvernement fédéral a imposé à l’Ontario et à la Colombie-Britannique, et ces dernières les ont acceptées.

On doit donc comprendre que Québec a une ou des exigences que les autres provinces n’avaient pas, et qui sont en soi inacceptables pour Ottawa.

Lesquelles? Tout ce beau monde le sait, et tout ce beau monde le tait. Pourquoi?
Parce que c’est gênant. Pour le Québec. Rappelez-vous ce que dit monsieur Bachand: «les négociations ne devraient pas se faire sur la place publique». Lui il est gêné. Et pas à peu près.

Pourquoi?  Parce qu’il est glouton. Parce que le gouvernement du Québec est gourmand. Concernant  la taxation, il est très gourmand. Très, très, très gourmand. L’exemple que tout le monde cite à cet effet est que c’est le seul état au monde qui taxe la taxe.

Un achat. Une taxe fédérale sur l’achat. Et une taxe provinciale sur l’achat et la taxe fédérale sur cet achat. C’est pas beau, ça?  Le modèle québécois dans toute dans splendeur.

Mais c’est gênant.

Ce qui nous ramène à la petite gêne qui hante monsieur le Bonheur, Raymond Bachand.

Que-ce que cé que cé qui bloque dans les négociations avec Ottawa sur l’harmonisation des taxes de vente?

Ben oui, la gêne. La gêne que tout le monde s’aperçoive qu’on est des gloutons, qu’on est des gourmands. Parce qu’à travers toutes les enfirwâpures bureaucratiques qui empêchent d’en venir à une entente, c’est principalement là-dessus que ça accroche.

Attachez votre tuque avec de la broche, je vous explique:

Dans le cas de la TPS et de la TVQ, voyez-vous, ce serait déjà réglé depuis des lunes si le Québec ne tenait pas à sa souveraineté fiscale, à sa gourmandise exagérée. Parce que si on ne payait qu’une seule taxe véritablement harmonisée, on ne paierait plus une taxe sur une taxe. Et nous, les poires au bout de la branche, on sauverait collectivement au fil des ans des milliers et des milliers de dollars.
C’est là-dessus que ça bloque.
S’il y avait une taxe de vente harmonisée basée sur le modèle des autres provinces,  il n’y aurait plus de taxe sur la taxe.
Et ça, Bachand le glouton ne veut pas en entendre parler.

Et puis, puisqu’on est dans la gastronomie, sachez qu’il y a une cerise sur le sundae :  au Québec, il y a plus de 3000 personnes qui gèrent la TVA.
Avec notre sécurité d’emploi étatisée et cette  manie qu’on a de ne faire que déplacer nos fonctionnaires sans les mettre véritablement à pied, on fait quoi avec eux?

C’est pour ça que ça sent le roussi dans la cuisine. Le ragoût est en train de prend au fond de la casserole, et le chef Bachand ne veut pas le jeter. Il ne veut même pas en perdre une toute petite miette!

Il est trop gourmand pour ça.

Et surtout, il est trop gêné pour vous le dire.

Ça vous dit pas de changer de cuisine, des fois?

Ça vous dit pas de changer de cuisine, une fois pour toute?













;-D

dimanche, septembre 04, 2011

Du maire Labeaume, du Colisée et de la Sécurité Nationale

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CIEL!!!

Le maire de l'Ancienne-Lorette Émile Loranger révèle des informations sur le contrat entre la Ville de Québec et Quebecor! 
«C'est l'entente qui était disponible sur Internet depuis le mois de mars avec un ajout pour y inclure J'ai ma place et des détails sur la société qui sera chargée de la gestion et dont les membres seront nommés par Quebecor. Il n'y a rien de nouveau à part ça» -- Émile Loranger, maire de l'Ancienne-Lorette

Sans respecter la sacro-sainte confidentialité!

Comme l'avait prévu notre visionnaire de maire, Régis Labeaume!

Je vois déjà le titre des médias:

«DES SECRETS D'ÉTAT SUR LA PLACE PUBLIQUE»


«QUÉBEC ROULÉE DANS LA FIENTE!»


«N'Y-A-T-IL PLUS RIEN DE SACRÉ À QUÉBEC?»

«MONSIEUR LORANGER, VOUS SOUVENEZ-VOUS DE JULIUS ET ETHEL ROSENBERG?» (question d'un conseiller d'Équipe Labeaume trop bouleversé pour s'identifier)

Bien sûr, quand Gary Bettman va lire le journal de ce matin, c'est certain qu'il va rayer Québec de sa carte de clients potentiels. De la carte du Canada, même!

Et LCN va sortir son éventail de spécialistes en sécurité nationale, de Michel Juneau-Katsuya au Colonel à la retraite Michel Drapeau, en passant par Éric Salvail et Ginette Reno.

Raison de plus pour Notre-Très-Saint-Père-Le-Maire de ne plus fournir aucun autre document.
«J'vous l'avait dit» qu'il va dire, «Hein? Hein?!»

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dossiers/vers-un-nouveau-colisee/201109/04/01-4431525-entente-sur-la-gestion-de-lamphitheatre-loranger-reste-insatisfait.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_en-manchette_2238_section_POS1













;-D

lundi, août 29, 2011

Quand est-ce que votre nez branle, monsieur Labeaume ?!?!

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Faut-il croire le maire de Québec Régis Labeaume lorsqu'il parle en commission parlementaire ou quand il parle au Soleil deux mois plus tard?
Manifestement, c'est l'un, ou c'est l'autre...

Voici quelques citations tirées du verbatim de ses propos devant la commission sur le projet de loi privé 204:

Page 18, ligne 26: Alors, le problème qu'on a actuellement, c'est qu'on n'est pas capables de signer le contrat. Ça nous est impossible.
Page 19, ligne 6: Comment voulez-vous qu'on signe...
Page 19, ligne 9: Comment voulez-vous qu'on engage des professionnels, les meilleurs, alors qu'on ne sait pas si on est capables de signer l'entente?
Page 19, ligne 13: Mais je n'ai pas, comme maire de Québec qui doit signer l'entente, la capacité de le faire.

C'était en juin.
Impossible d'avancer, impossible d'aller de l'avant à moins d'adopter sur le champ le projet de loi 204! 
Sinon, plus d'entente! 
Sinon, plus d'amphithéâtre! 
Sinon, plus de Nordiques. 

Sinon... !!! (air connu à Québec)

L'heure est grave. Très grave.

Puis, en août:
«Je prends une semaine de vacances avec ma famille la semaine prochaine à l'extérieur. Mais je serai à l'extérieur une autre semaine car on va finir les négociations pour l'amphithéâtre», a indiqué le maire Labeaume mercredi lorsque questionné sur ses vacances estivales. Ce «congé» moitié personnel, moitié professionnel se veut donc une rencontre au sommet entre les deux hommes. «Dans une négociation comme celle-là, la finale appartient au maire et au président [de Quebecor]», a poursuivi M. Labeaume.

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dossiers/vers-un-nouveau-colisee/201108/17/01-4426824-labeaume-et-peladeau-en-tete-a-tete-pour-ficeler-leur-entente.php

Le projet de loi n'est toujours pas adopté, mais soudainement, les négos peuvent aller de l'avant. En tête-à-tête, entre les deux hommes. On ignore où.

Mais...


Que ce soit en juin ou en août, monsieur Labeaume, votre nez branle...














;-D

samedi, août 27, 2011

REFLET D'UN DÉFILÉ

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Festival international de musiques militaires de Québec

Québec 

27 août 2011





;-D

jeudi, août 11, 2011

Groupe Services Pharmactifs - Ça redonne confiance

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Au Québec, la qualité est une valeur qui se perd. Certaines entreprises, heureusement pas toutes, voient le service à la clientèle comme un département déficitaire, et n'y assignent qu'un minimum de ressources.

Ce n'est pas le cas pour le Groupe Services Pharmactifs Inc.
http://www.groupegsp.com/

À chacune de mes questions, une réponse vive et empressée. 

Ça redonne confiance.

;-D

dimanche, août 07, 2011

Comment faire avaler le transport collectif aux citoyens

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COMMENT FAIRE AVALER LE TRANSPORT COLLECTIF AUX CITOYENS:

Neutralisez les ponts.
Paralisez les routes.
Bloquez les rues.
Obstruez toutes les artères.
Et embauchez des animaux de cirque pour élaborer la signalisation routière.

Succès assuré.



















;-D

jeudi, juillet 28, 2011

Méfiez-vous, qu'y disent...

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Alors qu'elle était appelée à commenter la culture du secret à la Ville de Québec et le refus quasi-systématique du maire Labeaume de faire preuve de transparence, la conseillère Anne Guérette nous offrait ce matin sur les ondes de CHOI RadioX l'analogie suivante:

 «C'est comme quand on confie notre argent à notre gestionnaire de portefeuille, ou à la personne qui s'occupe de nos REER, puis quand on lui demande de l'info, il ne veut pas nous la donner.»
 Vrai.

 Car souvenons-nous qu'autant le gouvernement que les spécialistes des questions économiques que l'Autorité des marchés financiers nous recommandent la même chose face à une telle situation:
«Méfiez-vous»!

 Comme on doit se méfier d'un conseiller qui refuse de nous donner les vrais chiffres, devons-nous nous méfier d'un maire et d'une administration qui refusent d'ouvrir leurs livres?









;-D

samedi, avril 30, 2011

Mon vote est un vote...

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Mon vote est un vote…

La campagne électorale fédérale du printemps 2011 tire à sa fin. Une bien étrange campagne, qui nous a apporté son lot de surprises. Et c’est pas fini.

Tout le monde semble avoir une opinion, des chroniqueurs spécialisés aux éditorialistes, en passant par les chefs de partis eux-même. Sans oublier les nouveaux venus dans la campagne: vous, moi, lui et elle… les simples citoyens qui sont intervenus dans la campagne via les média sociaux, et qui l’ont manifestement influencée.

Deux excellentes réflexions ont été publiées sur le site LES ANALYSTES par mon ami Ian Sénéchal:

Les bêtes de cirque


http://lesanalystes.wordpress.com/2011/04/29/les-betes-de-cirque/

Et

Y’en a marre

http://lesanalystes.wordpress.com/2011/04/30/yen-a-marre/

Si ce n’est fait, allez en prendre connaissance.

Il faut aller voter, c’est évident. Vous allez voter, c’est tout aussi évident. Pour qui? Espérons que vous le saurez quand vous serez dans l’isoloir.

Pourquoi…? Oups!

Bonne question, pour plusieurs d’entre-nous.
Il est tout aussi important de voter pour les bonnes raisons qu’il ne l’est de voter tout simplement.

J’entends pleins d’arguments (?!?) , allant de «Je veux punir Verner» à «Je n’aime pas la face de Michael Ignatieff», en passant par «Le Bloc a fait son temp» et le très populaire «J’aime le sourire de Jack». Soupirs! Ça, ce sont les raisons d’électeurs qui se sont laissés influencer par les médias.

Sans blague, vous êtes bien mieux que celà.

Allons-nous faire un virage à 180 degrés au Canada pour ce genre de prétextes? C’est gênant!

Alors éclairez-moi. Rassurez-moi.

Mieux : Rassurez-vous!

Dites-moi pourquoi vous allez voter (pour Stephen ou pour Jack, pour Gilles ou pour Michael, ça importe peu) sans besoin de me préciser pour qui.

Dites-moi pourquoi votre candidat, chez-vous, est le meilleur.

Donnez-moi vos vraies raisons, après mure réflexion. (Réflexion, mot clé de cet exposé).

Les vôtres, celles qui vont guider votre main sur ce petit bout de papier si important juste avant que vous ne le glissiez dans l’urne. En ce lieu qu’on appelle «l’isoloir». Parce que vous y serez seul. Sans le chroniqueur du quotidien. Sans le commentateur de la télé. Sans la grande gueule de la radio. Sans firme de sondage qui vous impose sa science infuse. Sans votre chum qui connait tout et qui vous dit quoi faire.

Dites-moi, de façon concise, avec une économie de mots, pourquoi vous allez voter pour tel ou untel. Pas pour qui, pourquoi!

Et si votre vote est radicalement différent de celui du dernier scrutin, qu’est-ce qui justifie ce changement?

Allez, on jase, là…

Je ne veux pas savoir vers qui ira votre vote, ça c’est personnel.

J’aimerais savoir pour quoi? Et pourquoi

http://lesanalystes.wordpress.com/2011/04/30/mon-vote-est-un-vote/#more-4607



















;-D

mercredi, avril 20, 2011

Le Petit Dictionnaire de la Ville de Québec : IDIOT

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LE PETIT DICTIONNAIRE DE LA VILLE DE QUÉBEC


Définition du mot          

Idiot, adjectif

Sens 1 Une personne sans intelligence

Sens 2 Chacun des trois membres de l'opposition d'une ville qui font leur travail consciencieusement en posant des questions légitimes

Sens 3 Des candidats d'une campagne électorale qui refusent de donner un chèque en blanc à un maire qui fait des demandes exagérées sous prétexte d'être un visionnaire

Sens 4 Le représentant d'un média qui ose poser une question non-complaisante

Sens 5 Le citoyen de la ville de Québec qui remet en question les choix économiques de son maire


















;-D

samedi, mars 19, 2011

J'arrive d'assister à la consultation du maire Labeaume à Ste-Foy (Un tramway, avec ça?)

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Ce que j'en retiens (c'est bien personnel):
Vous n'apprendrez rien de nouveau si vous avez encore en mémoire les chiffres du point de presse conjoint avec PKP.

Un avalanche de chiffres qui ne peuvent être contestés que par un spécialiste de chiffres.
Donc peu ou pas d'opposition.

Il n'y aura pas de dépassements de coût parce que...
Monsieur Labeaume n'en veut pas.
Ne l'imagine pas.
N'en n'aura pas.
Ne veut même pas inclure cette hypothèse dans ses calculs.
Les dépassements de coûts, ça arrive à Montréal, pas à Québec.

Pour tout le reste, les autres questions, c'est très scientifique :«Faites-moi confiance» répond le maire.

Ah oui, sur ce beau sundae qu'on nous a présenté, François Picard a ajouté une cerise. J'ai noté ses propos exacts:
«Éventuellement, il y aura la ligne de tramway qui arrivera sur le site de l'amphithéâtre.»
Donc, non seulement le tramway dont Labeaume ne voulait pas parcourera les axes nord-sud et est-ouest, mais en plus, lors de son passage sur la 1ère avenue vers la 41ième rue, il va faire un croche par la 18ième pour revenir par Soumande, probablement.
C'est pas beau, ça?

Finalement, précision du maire: les élus et les  anciens élus (?) de la Ville n'ont pas droit de parole dans le cadre de ces consultations.
(Un genre de semi-démocratie, quoi?)










;-D

vendredi, mars 18, 2011

Avez-vous 5 minutes, docteur?

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En cette semaine de budget, alors qu’on tente de nous faire croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, un proche a eu des problèmes de santé.

Vendredi soir dernier, bien que dans la jeune trentaine, on a constaté que sa pression artérielle était anormalement haute. Il lui a fallu se rendre passer de longues heures à l’urgence pour avoir ce diagnostique. Près de 12 heures, pour être précis.

Aujourd’hui, on ne prescrit plus, à l’urgence, on recommande. On lui a donc recommandé de rencontrer le plus rapidement possible son médecin de famille afin de se faire prescrire une médication adéquate. Au matin, il a appelé pour un rendez-vous: «fin juillet», lui a-t-on dit. Il n’avait donc, littéralement, qu’à prendre son mal en patience.

La semaine passe. Mercredi matin, il s’est blessé au poignet alors qu’il était au travail. Les règles sont strictes, dans l’entreprise privée: vas voir un médecin, demandes-lui de compléter ce formulaire à l’attention de la CSST et de nous remettre une en même temps note afin qu’on t’assigne aux travaux légers.

Il a donc quitté son travail pour se rendre à sa clinique familiale, qui reçoit aussi des patients sans rendez-vous. 10 heures du matin, bondée! On lui dit de ne pas attendre inutilement, de revenir vers la fin de l’après-midi. Ce qu’il fait. 16 heures 30 : la clinique est encore plus bondée. Elle déborde, même.

On lui recommande de se rendre dans une urgence, qu’il aurait plus de chance d’y faire examiner son poignet rouge d’enflure. Il entre à l’hôpital le plus près à 18 heures. Il passe par l’inévitable triage, et il attend. Et il attend. Lentement, un à un,  d’autres patients dont les besoins sont manifestement plus urgents que le sien défilent vers les salles privées.

21 heures… 23 heures 50…2 heures 25… Finalement, à 4 heures 45, on l’appelle… Pour lui dire qu’il  ne pourra pas voir de médecin, trop débordés qu’ils étaient en cette nuit somme toute normale à l’urgence : trop de patients pour trop peu de personnel. C’est pas leur faute.

On lui recommande (on recommande beaucoup, dans notre système) d’aller se présenter à sa clinique familiale, celle d’où il arrivait la veille.

Il s’y présente à 8 heures, attendant avec déjà d’autres patients l’ouverture prévue pour 9 heures. Il s’inscrit, et il attend.  Vers 11 heures 30, il rencontre l’infirmière en charge du triage. La raison de sa visite? Son poignet toujours aussi foulé, et cette tension artérielle pour laquelle il doit rapidement consulter un médecin.

Oups! Au sans rendez-vous, quand on est débordé, les docteurs ne peuvent allouer que cinq minutes par client. Pas une minute de plus. Impossible donc de consulter pour deux malaises physiques, aussi incommodants ou sérieux soient-ils.

Il doit donc choisir: soit il voit le médecin pour sa tension, et il aura alors vraisemblablement une ordonnance et les recommandations (encore) d’usage,  soit il ne le voit que pour son poignet, pour se fait prescrire un onguent et une orthèse, pour lui demander de compléter le formulaire pour la CSST, et pour qu’il puisse retourner travailler le lendemain. En espérant que sa tension surélevée ne lui fasse pas exploser les artères d’ici juillet. Le poignet ou les artères? L’auto ou la bicyclette? L’œuf ou l’argent?

Il choisit le poignet, se disant qu’il valait mieux travailler, que si ses artères le lâchent, il aura au moins quelques sous pour payer ses pilules.

Cinq  minutes. En bout de ligne, c’est tout ce qui vous est alloué pour prendre soin de votre santé, après qu’on vous ait saigné de votre dernier sou noir. Mais on est gentils, on vous laisse le choix. Aujourd’hui, au menu, le spécial cinq minutes du chef, c’était les articulations ou les artères.

Ce système se dégrade de jours en jours. Et c’est pas un budget insipide dont tous les fils dépassent qui va y changer quelque chose. Pas tant qu’on sera géré ainsi par une bande d’inconscients!











;-D

mercredi, mars 02, 2011

Amphithéâtre de Québec - « Hi, I’m a groupie »

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« Hi, I’m a groupie ». C’est ainsi qu’un beau brin de fille s’était présenté à notre porte quand je faisais de la musique avec un groupe de New York.

Nous nous sommes poliments désistés, et lui avons fermé la porte au nez. Jamais plus entendu parler. C’est bien d’avoir des fans, mais pas simplement parce qu’on a l’expression «Rock Musician» écrit dans le dos. On veut être reconnus pour ce qu’on fait, que notre musique soit jugée sur sa qualité. On s’attend à ce que le public fasse preuve de sens critique. Et tant pis si on passe à côté de quelques heures de bon temps avec la dame.
(That’s a true story, Kate)

Je repensais à cette histoire, ce matin, en écoutant et en lisant le concert d’éloges et de compliments à l’endroit des messieurs Labeaume et Péladeau. Éloges pleinement méritées, à n’en pas douter.

Mais je me demandais : Où est passé notre sens critique?
Je fais mon gros possible, je cherche, mais je ne trouve pas.
Si vous entendez un animateur, un observateur ou un chroniqueur, ce matin, qui a encore un petit brin de ce sens critique, pourriez-vous me le faire savoir?
Si vous lisez une  interrogation, une toute petite remise en question concernant le gros lot qu’on vient de gagner collectivement, pourriez-vous me les montrer?
On dirait qu’on a tous foutu le gros bon sens dehors pour laisser la chaise libre à MM Labeaume et PKP.

Et pour agrémenter le tout («tous ensemble pour les haïr» disent les meneuses de claque), en filigrane, on a l’impression d’assister à des téléthons pour acheter du goudron et des plumes en vue du lynchage public des élus qui émettent des réserves. Mais ça, c’est une autre histoire.

Pas une critique, pas une question. Y en n’aura pas de dépassements de coûts. Y en aura pas de projets déficitaires.
Cibole, le maire Labeaume a révélé en pleine radio ce matin que Gary Bettman l’a appelé (pas le contraire, l’appel venait de Bettman) pour lui rappeler qu’aucune promesse n’avait été faite à la Ville de Québec.
Ça sonne pas une cloche, ça?
Les gens qui se sont manifestés dans le cadre de cette grande marche écarlate pour que les gouvernements cessent de prendre notre petit change dans nos poches? Ils sont où?

Et les animateurs critiques, toutes stations confondues, ils critiquent quoi, ce matin, à part le silence du fédéral?

Nos savants analystes? Nos éditorialistes, qui sont tellement éclairés qu’ils nous indiquent quoi penser. Où sont-ils tous, ce matin? C’est à croire que les points d’interrogation ont soudainement disparus de leurs claviers!

Taboire, quand c’est trop beau pour être vrai, ça ce peux-tu que ce soit trop beau pour être vrai?
N’y aurait-il pas une ou deux questions à poser, ne serait-ce qu’au nom du «droit sacré du public à l’information», comme on nous le répète si souvent?

Où apparaissent les possibilités de dépassement de coûts, dans le plan présenté?

Qui va payer 150.00 $ pour aller voir Madona en janvier quand elle aura été annoncée gratos au prochain festival d’été?

Pour un contrat comme vient de le signer la ville, est-on allé en appel d’offres?

On parle d’engagements de 25 ans. L’inflation, dans tout ça?

Et la syndicalisation mur à mur pour tout ce qui touche le municipal, hein?

C’est pas parce que monsieur Péladeau vient de gagner une bataille qu’il pourra leur fermer la porte. Au Québec, il y a des lois qui appuient les centrales syndicales qui veulent s’imposer. Ça va coûter combien de plus? Et s’ils font la grève, on retourne Céline sur les Plaines? En plein mois de mars?

Juste pour la forme, quelques questions, est-ce trop demandé?

Le Bon Dieu sans confession, avec ça?

PS.: Bonne nouvelle – On m’informe que sur RadioPirate, ce matin, on a posé de bonnes questions. Si vous trouvez l’audio, je vais le publier ici.










;-D

dimanche, février 13, 2011

Je suis mon cri (ici et ailleurs)

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Je suis mon cri (ici et ailleurs)

Tu es né libre, m'a-t-on dit
Tu seras grand, m'a-t-on dit
Mais ce qu’on ne m'a pas dit
C'est que m'exprimer me serait interdit

On tente de me faire taire
Je ne peux plus commenter mes propres commentaires
Comme si tout ce que je dis, ce que j'écris, était pamphlétaire
Leurs vœux seraient-ils que je me terre?

Qu'ils soient rouges, qu'ils soient bleus,
Ils sont tellement sourcilleux
Qu'on me qualifie de «râleux».
On targue mes propos de frauduleux.

Ils se qualifient de grands démocrates
Alors que leurs gestes sont autocrates.
Ils me voudraient soumis comme un bureaucrate
Pendant qu'ils gèrent en rois ploutocrates

Ma voix, c'est ma liberté de dire
Ma plume, ma liberté d'écrire
Je veux le droit de tout contredire
Sans qu'on y voit partout du délire

Je veux ma société libre
Avec ma pensée en équilibre
Je veux que chacune de mes fibres
Puisse se regarder et dire : je vibre!

Je le veux pour mes parents
Je le veux pour mes enfants
Qu'ils puissent aller de l'avant
Qu'ils puissent se sentir forts et puissants

Vous devant moi, adversaires qui m'écoutez
Parlez, écrivez, laissez votre pensée éclater
Mais surtout, laissez-moi m'exprimer
Au nom de notre commune liberté

Cessons de gaspiller nos forces
Dans ce coûteux divorce

Cessons ces batailles puériles
Qui n'aboutissent qu'à des conclusions stériles

Cessons de faire la sourde oreille
Gardons notre esprit en éveil

Ma volonté, c'est mon cri
Mon intelligence, c'est mon cri
Ma liberté, la mienne, la vraie, c'est mon cri
Car en toute fin, je suis mon cri!













;-D

samedi, janvier 22, 2011

Rapport Bastarache : Jos Public n’est pas joyeux

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Jos Public n’est pas joyeux

J’ai croisé Jos Public, cette semaine, au café du coin.

Vous connaissez Jos: Un homme tranquille, réservé, peu bavard, mais très attentif à ce qui l’entoure. Quand il s’exprime, il parle comme vous et moi, et on dirait le gros bon sens incarné.

Il avait devant lui le quotidien du jour, celui qui rapportait les réactions au rapport du commissaire Bastarache. Et il n’avait pas l’air joyeux, notre Jos.

«Je comprends que le rapport soit discutable» lui dis-je, «mais avoues que pour toi, Jos Public, ce fut l’occasion de comprendre comment ça se passe, la nomination des juges. Et en démocratie, c’est important, non?»

    «Ouain», répondit-il, «mais ça m’a surtout permis de comprendre que mon cynisme envers la classe politique et ce qui l’entoure est bien justifié. Je me doutais qu’il y avait de l’entourloupette, mais à ce point!

    En écoutant la commission et en entendant monsieur Bastarache présenter son rapport, j’ai eu la confirmation que des avocats donnent à la caisse et s’attendent à un retour d’ascenceur, comme une nomination à la magistrature. Ça a été dit et accepté en preuve.

    J’ai eu la confirmation que des administrateurs donnent à la caisse et s’attendent à un retour d’ascenceur, comme une nomination à la tête d’une société d’état. Ça a été dit et accepté en preuve.

    Moi, Jos Public, j’en conclus donc que lorsqu’un entrepreneur, le propriétaire d’une entreprise de construction ou de tout autre compagnie offrant des services, donne personnellement à la caisse d’un parti, il s’attend à un retour d’ascenseur, pour lui ou pour sa compagnie. Non? Même monsieur Fava a admis qu’il proposait des candidatures, mais que les juges, ça ne l’intéressait pas. On est donc en droit de penser à d’autres sortes d’entrepreneurs, des hommes d’affaires. Si tel est le cas, si ces gens donnent au parti et reçoivent du gouvernement en retour, on appelle ça de la corruption, et ça nécessite une enquête publique. Mais on n’écoute pas Jos Public quand il demande ça.

    On a même appris qu’au bureau de monsieur Charest, il y a cette dame, très gentille, j’en suis certain, qui est payée par l’Assemblée nationale pour travailler auprès de notre Premier ministre, mais dont une des fonctions est de recevoir les recommandations des argentiers du parti. Recommandations qu’elle note, et qu’elle refile à son patron lorsque vient le temps d’une nomination. La banque de candidats, elle a une couleur, au bureau du Premier ministre : rouge ici, bleue là. C’est normal, et c’est acceptable, selon monsieur Charest. Et selon monsieur le commissaire.

    Des politiciens qui s’accusent, des avocats qui se contredisent l’un l’autre sous serment, des témoins qui pensent plus à leur avancement professionnel qu’à la vérité : c’est ça que je retiens de la commission Bastarache. Je réalise que mon cynisme est justifié. On me l’a démontré dans une téléréalité morbide, jusqu’au pathétique rapport final, qui me rappelle tristement qu’il n’y a aucune volonté de changement, que le politicien, il se balance de Jos Public.

    Oh oui, on va s’en rappeler, de la commission Bastarache. On se rappellera que cet été là, les politiciens et leurs lèche-fond-de-culottes sont venus devant les caméras pour nous dire qu’ils se foutent de Jos Public, de ce qu’il pense, de ce qu’il veut, et de ce dont il a besoin.

    Ils s’en foutent, parce que quand viendront les élections, ils vont nous rappeler qu’ils nous ont donné un bel amphithéâtre, et ils vont nous en promettre d’autres, dans toutes les villes, et dans tous les villages. Et on va les croire. Et on va voter pour eux. Encore. Ou pour l’autre.

    Ils sont tous pareils.»


Puis Jos Public s’est à nouveau replié dans son silence.

Non, Jos Public n’est pas joyeux, par les temps qui courent. Mais méfiez-vous, il n’est pas résigné pour autant. Un matin, Jos Public va se lever, et il va parler… Fort! Assez fort pour que ceux qui se sont fait élire sous de fausses promesses l’entendent. Et le craignent tellement qu’ils n’auront d’autre choix que de l’écouter.


http://lesanalystes.wordpress.com/2011/01/21/jos-public-n%E2%80%99est-pas-joyeux/












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vendredi, janvier 14, 2011

À choisir, je préfère Voltaire : c’est notre liberté d’expression qu’on tue petit à petit

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Voici la petite histoire d’un gros épais, un bon « redneck »,  un soir, dans un bar, qui regarde Musique Plus à la télé, et qui commente à haute voix. Un bon Elvis Gratton comme on en rencontre parfois. Et il dit :

    « Non, mais, regardez-moi ces bozos…
    Eux-autres, ils l’ont, l’affaire!
    Y jouent de la guitare sur Musique Plus!
    C’est pas travailler, ça. Eux-autres, ils l’ont, l’affaire.
    Gagner de l’argent à ne rien faire, et avoir les filles, en plus.
    Non, ces gars-là, c’est pas des caves.
    Au pire, une petite ampoule sur le petit doigt.
    Au pire, une petite ampoule sur le pouce.

    Moi, j’installe des fours micro-ondes.
    Dans des cuisines sur mesure
    Je transporte des réfrigérateurs
    Je livre des télé-couleurs

    (Non,  mais avez-vous vu ce gars-la ?
    Une moumoune, avec sa boucle d’oreille et son maquillage.
    Pis c’est ses vrais cheveux, en plus!
    Cette moumoune a son propre jet.
   
Cette moumoune est millionnaire.)

    J’aurais du apprendre à jouer de la guitare
    J’aurais du apprendre à jouer de la batterie.
    Regardes cette fille : elle se les montre en plein dans la caméra.
    On pourrait quasiment les toucher.
    Et lui, il fait quoi?
    Il frappe sur ses bongos comme un chimpanzé.

    Mais regardez-moi ça :
    C’est pas travailler, ça.  Lui, il l’a, l’affaire!
    Tu joues de la guitare sur Musique Plus!
    De l’argent à ne rien faire, et les filles gratis
    De l’argent à ne rien faire, et des filles gratis »


Ça vous choque? Non? Ah bon. Pourtant, ça a choqué une dame. Dans les maritimes. Voyez-vous, le texte qui précède est la traduction libre de la pièce « Money for Nothing » du groupe britannique Dire Straits, une chanson écrite il y a 25 ans.

Vingt-cinq ans plus tard, la dame s’est soudainement dite offusquée du paragraphe où l’épais traite l’artiste d’efféminé :

    (See the little faggot with the earring and the makeup
    Yeah buddy that’s his own hair
    That little faggot got his own jet airplane
    That little faggot he’s a millionaire)


Elle a porté plainte au Conseil canadien des normes de la radiotélévision. Qui lui a donné raison. Il a jugé cette chanson inadéquate pour les ondes canadiennes. Sur cette seule et unique plainte de cette seule et unique madame. On a mis la chanson à l’index. Il est désormais interdit d’en faire jouer la version intégrale, parce que la madame croit que le mot «faggot» (efféminé) insulte les homosexuels. Qui eux, ne se sont jamais plaint.

Avec de tels règlements, c’est notre liberté d’expression qu’on tue petit à petit. Si on se fie à la logique de ce jugement, il faut définitivement retirer Elvis Gratton de la télé, des cinémas et des clubs vidéo. Exagéré comme conclusion? Non, vous le savez bien.

À la lumière de cette décision, allez vider votre discothèque, allez vider votre vidéothèque.

Oh mais avant, prenez une petite minute, et relisez Voltaire :

    « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »

À choisir entre Voltaire et le CCNR, je préfère Voltaire. Et vous?


;-D

samedi, janvier 08, 2011

La grosse autruche -- la gauche a la tête dans le sable

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Imaginons que Provigo boycotte l'ouverture d'une chaine concurente parce que ses prix et son service sont concurrentiels...

Imaginons que le parti au pouvoir refuse l'arrivée d'un nouveau parti d'opposition sous prétexte que ce dernier accepte d'écouter la population.

Imaginons que Hummer demande une injonction contre un nouveau frabricant de VUS parce que ses produits sont plus économiques et plus rationnels écologiquement parlant.

Imaginons que le club de hockey Canadien refuse d'affronter une autre équipe ce soir parce que cette dernière fait preuve de plus de cohésion?

Inimaginable, dites-vous?

Pourtant, au Québec la gauche met tout en oeuvre pour ne pas être confrontée par la droite.

Une grosse autruche avec une toute petite tête dans un grand trou dans le sable. Et avec les budgets des syndicats, ils fournissent les pelles.









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