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mercredi, mars 02, 2011

Amphithéâtre de Québec - « Hi, I’m a groupie »

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« Hi, I’m a groupie ». C’est ainsi qu’un beau brin de fille s’était présenté à notre porte quand je faisais de la musique avec un groupe de New York.

Nous nous sommes poliments désistés, et lui avons fermé la porte au nez. Jamais plus entendu parler. C’est bien d’avoir des fans, mais pas simplement parce qu’on a l’expression «Rock Musician» écrit dans le dos. On veut être reconnus pour ce qu’on fait, que notre musique soit jugée sur sa qualité. On s’attend à ce que le public fasse preuve de sens critique. Et tant pis si on passe à côté de quelques heures de bon temps avec la dame.
(That’s a true story, Kate)

Je repensais à cette histoire, ce matin, en écoutant et en lisant le concert d’éloges et de compliments à l’endroit des messieurs Labeaume et Péladeau. Éloges pleinement méritées, à n’en pas douter.

Mais je me demandais : Où est passé notre sens critique?
Je fais mon gros possible, je cherche, mais je ne trouve pas.
Si vous entendez un animateur, un observateur ou un chroniqueur, ce matin, qui a encore un petit brin de ce sens critique, pourriez-vous me le faire savoir?
Si vous lisez une  interrogation, une toute petite remise en question concernant le gros lot qu’on vient de gagner collectivement, pourriez-vous me les montrer?
On dirait qu’on a tous foutu le gros bon sens dehors pour laisser la chaise libre à MM Labeaume et PKP.

Et pour agrémenter le tout («tous ensemble pour les haïr» disent les meneuses de claque), en filigrane, on a l’impression d’assister à des téléthons pour acheter du goudron et des plumes en vue du lynchage public des élus qui émettent des réserves. Mais ça, c’est une autre histoire.

Pas une critique, pas une question. Y en n’aura pas de dépassements de coûts. Y en aura pas de projets déficitaires.
Cibole, le maire Labeaume a révélé en pleine radio ce matin que Gary Bettman l’a appelé (pas le contraire, l’appel venait de Bettman) pour lui rappeler qu’aucune promesse n’avait été faite à la Ville de Québec.
Ça sonne pas une cloche, ça?
Les gens qui se sont manifestés dans le cadre de cette grande marche écarlate pour que les gouvernements cessent de prendre notre petit change dans nos poches? Ils sont où?

Et les animateurs critiques, toutes stations confondues, ils critiquent quoi, ce matin, à part le silence du fédéral?

Nos savants analystes? Nos éditorialistes, qui sont tellement éclairés qu’ils nous indiquent quoi penser. Où sont-ils tous, ce matin? C’est à croire que les points d’interrogation ont soudainement disparus de leurs claviers!

Taboire, quand c’est trop beau pour être vrai, ça ce peux-tu que ce soit trop beau pour être vrai?
N’y aurait-il pas une ou deux questions à poser, ne serait-ce qu’au nom du «droit sacré du public à l’information», comme on nous le répète si souvent?

Où apparaissent les possibilités de dépassement de coûts, dans le plan présenté?

Qui va payer 150.00 $ pour aller voir Madona en janvier quand elle aura été annoncée gratos au prochain festival d’été?

Pour un contrat comme vient de le signer la ville, est-on allé en appel d’offres?

On parle d’engagements de 25 ans. L’inflation, dans tout ça?

Et la syndicalisation mur à mur pour tout ce qui touche le municipal, hein?

C’est pas parce que monsieur Péladeau vient de gagner une bataille qu’il pourra leur fermer la porte. Au Québec, il y a des lois qui appuient les centrales syndicales qui veulent s’imposer. Ça va coûter combien de plus? Et s’ils font la grève, on retourne Céline sur les Plaines? En plein mois de mars?

Juste pour la forme, quelques questions, est-ce trop demandé?

Le Bon Dieu sans confession, avec ça?

PS.: Bonne nouvelle – On m’informe que sur RadioPirate, ce matin, on a posé de bonnes questions. Si vous trouvez l’audio, je vais le publier ici.










;-D

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