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jeudi, janvier 28, 2010

Québec veut liquider des millions de jours de congé

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Fonction publique : Québec veut liquider des millions de jours de congé

Michel Hébert
LE JOURNAL DE QUÉBEC
28/01/2010

QUÉBEC - Le gouvernement Charest veut faire disparaître 1,1 milliard $ de la colonne des dépenses en forçant la liquidation des millions jours de congé appartenant aux fonctionnaires.

Considérés comme des «avantages sociaux futurs», les congés de maladie accumulés représentent à eux seuls près de quatre millions de jours valant environ 800 millions; ils seraient abolis progressivement d’ici 2015-2016.

Les congés fériés payés seront aussi passés à la poêle pour être réduits de treize à onze tandis que les congés d’invalidité avec salaire seront ramenés de 52 à 26 semaines.

Le scénario envisagé par le Trésor est simple : les fonctionnaires devront prendre les congés accumulés à raison de 20% par année, mais pas à leur pleine valeur. Un jour de maladie sera payable à 50% ou plus, dépendamment de leur nombre. En cinq ans, les fonctionnaires devront avoir vidé leur banque de congés, précise le projet gouvernemental présenté à la table des négociations.

Hier midi, un millier de fonctionnaires se sont réunis dans un amphithéâtre de la colline parlementaire, inquiets des visées du Conseil du trésor.

«En plus, on ne nous offre pas 7 % mais 5% en cinq ans. Mais nous sommes toujours à la table des négos et nous voulons une entente gagnant-gagnant pour nous et la population», a déclaré le trésorier du SPGQ, Denis Turcotte.

Les syndicats des fonctionnaires et des professionnels représentent la grande majorité des 90 000 personnes assujetties à la Loi sur la fonction publique et, selon eux, le gouvernement veut profiter des actuelles négociations pour «mettre la hache» dans leurs conditions de travail.

Actuellement, les fonctionnaires et les professionnels peuvent accumuler annuellement douze jours de congés de maladie et les utiliser pour devancer leur départ à la retraite. Par exemple, avec 150 jours accumulés, un individu peut partir à la retraite en janvier plutôt qu’en mai et empocher son salaire durant cinq mois. Ceux qui préfèrent l’argent ont droit à deux mois de salaire. Au fil des ans, les «avantages sociaux futurs» ont pesé de plus en plus lourd à tel point qu’ils ont été portés à la dette.

Même s’ils savent qu’un tel privilège n’existe pas ailleurs, les fonctionnaires trouvent la pilule difficile à avaler. «Ça faisait leur affaire de nous donner ça pour qu’on ne s’absente pas. Nos gestionnaires nous recommandaient de ne pas les utiliser. C’est un double langage», déplore Jean-Marie Couture, vérificateur principal à la Société d’habitation du Québec.

Mais les hausses salariales de 20 à 31% accordées à la bienveillante Société des alcools suscitent l’espoir dans la fonction publique où le cadre budgétaire de 7% n’a plus aucune crédibilité. «On regarde ce qui se passe ailleurs, c’est sûr», a résumé Denis Turcotte du SPGQ.

(Le Journal de Québec)

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2010/01/20100128-201159.html

;-D

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