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lundi, février 22, 2010

Viens fumer chez-nous

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Question de même : Est-ce le tabagisme qui a le dos large, ou est-ce l'immigration?

Tabagisme : Immigrer au Canada inciterait les jeunes à fumer

Agence QMI 
Katherine Boisvert
22/02/2010

 S'installer au Canada pourrait inciter les jeunes immigrants à fumer selon une étude publiée dans le Journal of Adolescent Health.

Selon l'étude réalisée par Jennifer O'Loughlin, professeure au Département de médecine sociale et préventive de l'Université de Montréal, les enfants d'immigrants vivant des quartiers multiethniques et défavorisés de la métropole ont 3,5 fois plus de chances de commencer à fumer.

«Je pense que c'est une question de visibilité et d'accès, explique Mme O'Loughlin. Le tabagisme est peut-être plus visible ici que dans le pays d'origine de ces immigrants.»

Selon Mme O'Loughlin, les jeunes immigrants peuvent avoir tendance à fumer parce que plusieurs de leurs amis fument déjà. «Peut-être qu'ils pensent qu'ils vont faire plus rapidement partie de leur environnement social», ajoute la professeure.

À partir de 1993, la Dre O'Loughlin et des chercheurs de l'Université McGill ont étudié 1959 enfants de Montréal âgés entre 9 et 12 ans. Parmi ces jeunes, 23% étaient nés au Canada, 42% avait un de leur parent né à l'étranger et 35% étaient nés à l'étranger avant d'immigrer au Canada.

«Après six à dix ans passés au Canada, les jeunes immigrants sont deux fois plus aptes à fumer, explique Mme O'Loughlin. Après 11 à 12 ans au Canada, ils ont 3,5 fois plus de chances de fumer.»

Trop accessible

«Au moment de l'étude, le taux de tabagisme chez les 15 à 19 ans étaient de 32%. On peut donc affirmer que les immigrants s'adaptent facilement au taux de tabagisme prévalent», note Flory Doucas, porte-parole de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac.

Le directeur québécois de l'Association pour les droits des non-fumeurs, François Damphousse, souligne pour sa part que dans les groupes défavorisés, le prix des produits de consommation est assez important. «Il faut donc éviter que les produits les moins chers ne soient accessibles à ces jeunes.»

Le gouvernement doit intervenir

Selon Mme Doucas, «cette étude vient confirmer que la lutte n'est pas encore gagnée et qu'il y a encore beaucoup de travail à faire.» M. Damphousse estime pour sa part que «le travail doit maintenant être fait sur la question de la contrebande qui peut avoir une incidence sur ces jeunes.»

Notons que chaque année, près de 45 000 enfants d'âge scolaire immigrent au Canada avec leurs parents.

http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2010/02/20100222-184540.html











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