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jeudi, avril 08, 2010

J'y serai. Fièrement!

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Dans le temps, on n'attendait pas que les syndicats nous fournissent des autobus pour montrer notre mécontentement. 

Dans le  temps, on n’attendait pas que des organisations intéressées nous fournissent des pancartes pour aller protester contre les abus de nos dirigeants.

Dans le temps, on n'avait pas besoin de chef de file charismatique, ou médiatique, pour mener la charge contre l'insolence d'un gouvernement qui s'était fait élire sur une plateforme mensongère.

Non, dans le temps, quand on en avait assez des magouilles et des entourloupettes, on se levait, spontanément, à l'unisson, et on marchait. Tous, et de plus en plus nombreux.

Dans le temps, nous étions des milliers d'étudiants qui avaient participé à la grande marche du Saguenay, alors que, de nulle part, et voulant protester contre les piètre conditions dans les institutions d'enseignement de l'époque, l'idée nous était venue de partir de l'école Dominique-Racine, en haut, à Chicoutimi, de marcher jusque de l'autre côté de la rivière, à la polyvalente Charles-Gravel, en haut, à Chicoutimi-Nord, pour finalement revenir occuper le centre Georges-Vézina. Tout au long de la marche, les autres écoles s'étaient vidées des étudiants qui choisissaient de se joindre à nous, et on a finalement manqué de place pour entrer tout le monde dans l'aréna local.

On était nombreux, on était calmes, mais notre voix s'est fait entendre!

Avec personne d'officiel pour parler pour nous, ou pour tout organiser. Au contraire, au retour en classes, ce sont les professeurs qui ont identifiés quelques-uns d'entre nous, et qui ont insisté pour nous faire expulser de l'école. Ils ont naturellement eus gain de cause.

Ça fait 40 ans, déjà, et depuis, je me suis toujours demandé où était l'Homme de la Rue quand venait le temps d'exprimer notre mécontentement envers une classe dirigeante qui nous manque quotidiennement de respect.

Lors des manifestations «organisées», patentées, dirais-je, on voit toujours le même monde, débarquant des mêmes autobus, avec les mêmes pancartes, chantonnant les mêmes slogans.

Jusqu'à cette semaine.
Cette semaine, je suis fier.
Cette semaine, l'Homme de la Rue a décidé de se lever. Et de se regrouper. Et de marcher. Et de parler.
Il a décidé d'aller clamer haut et fort que le règne de l'arrogance doit prendre fin.

Ça aura lieu dimanche, le 11 avril, à 11 heures du matin, sur les Plaines d'Abraham, devant le Musée des Beaux-Arts.

Et j'y serai. 
Fièrement. 
Comme dans le temps.


;-D

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