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dimanche, janvier 31, 2010

C’est pas mêlant : chu tout mêlé!

* * *

On s’en va à gauche… non, on s’en va à droite… par bâbord…par tribord… par en avant…par en arrière!

C’est pas mêlant : chu tout mêlé!

Quotidiennement, on entend Jean Charest reprendre le vieux discours du PQ, allant même jusqu’à défendre les syndicats et s’apprêtant à céder aux demandes peu raisonnables de la fonction publique. Plus gauche que ça, t’sé… ?!?
Et on a  tendance à dire : les vieux partis, c'est bonnet blanc, blanc bonnet.
Ben on ne croit pas si bien dire. Regardons du côté de Pauline Marois, qui elle aussi,  vire son gouvernail à 180 degrés, et porte étonnamment à droite. L’avez-vous écouté, dimanche, sur TVA, à Larocque-Lapierre?

(Marois) : «Il y a dans les rangs du Parti québécois des gens qui sont plus conservateurs, des gens qui se situent plus du côté des lucides.»
(Marois) : «Joseph Facal nous a envoyé des messages, dernièrement, disant "il faut que le parti soit sensible à certains points de vue", et moi, je suis prête à le faire, bien sûr.»
(Marois) : «Nous, dans notre programme, on souhaite dégrever davantage les entreprises pour qu'elles investissent ici, qu'elles créent de l'emploi ici...»
(Marois) :  (Elle est d'accord avec les économistes qui disent) «Avant d'aller fouiller dans les poches des citoyens du Québec, regardez-donc dans votre maison, faisons le ménage dans la maison. Il y a des structures actuellement qui devraient être remises en question. Je suis d'accord avec le fait qu'on élimine les gaspillages. Par exemple, au niveau de la santé, il y a une structure intermédiaire entre les gens qui livrent les services et le ministère. C'est les fameuses anciennes régies de la santé. Ce n'est pas nécessaire, et ça coûte 600 millions!»
(Marois) : «Autre exemple : on fait affaire avec des firmes pour embaucher des infirmières, qui nous coûtent 35 millions de plus que si on embauchait directement les infirmières dans les hôpitaux!
(Marois) :  «Il y a du ménage à faire dans nos systèmes, il y a des économies à faire.»
(Marois) :  «On donne des primes de départs à des gestionnaires même quand leur contrat est terminé.»
(Marois) :  «Je ne reviens pas sur mes propos: les demandes des syndicats me semblent un peu élevées.»


Non mais, taboire! 
Ça ressemble à un vieux film japonais de Godzilla traduit par les participants d'Occupation Double! Y a plus moyen de savoir si les paroles suivent le mouvement des lèvres!
La gauche parle du côté droit de la bouche, et la droite parle du côté gauche de la bouche.
C’est mêlant pas à peu prês, pour Joe-Tout-Le-Monde…
On comprend pourquoi l’ADQ ne semble plus avoir de cibles à viser. C’est comme du tir au pigeon d’argile sur l’acide.

Si vous y comprenez quelque chose, vous me le ferez savoir, OK?














;-D

2 commentaires:

Suzanne a dit...

Ça arrive pour au moins 2 raisons.

1) La question "nationale" est la question principale qui divise les québécois.

2) La base militante des deux partis sont faibles.

En d'autres mots, les partis opèrent d'un point de vue purement électoraliste, et non d'un point de vue de servir leurs clientèles.

J'ai l'impression que les Québécois ont peur d'exiger de leur parti de suivre leur propre ligne de parti. Ils se font abusés, mais ils ne mettre pas l'abuseur à la porte. Peut-être cette tendance est moins forte au PQ, compte tenu de l'histoire d'André Boisclair et Bernard Landry. Mais ils étaient très mécontents de Lucien Bouchard et son virage à droite.

C'est pour ça qu'il est nécessaire que la droite ait un mouvement fort hors des cadres électoralistes, surtout dans le contexte québécois où la tentation d'un virage à gauche est omniprésent pour satisfaire les élites.

JOANNE MARCOTTE a dit...

Pôv Daniel! C'est très simple: on s'en va nulle part!