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jeudi, octobre 06, 2011

POUR QUI SONNERA LE GLAS?

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Ça ne va pas bien pour les syndicats.

À Ottawa, le conservateur Russ Hiebert, député conservateur de South Surrey - White Rock - Cloverdale, en Colombie-Britannique, vient de déposer le projet de loi privé C-317, une initiative visant à obliger tous les syndicats canadiens à rendre publique l'utilisation précise qu'ils font des cotisations de leurs membres. Le gouvernement Harper étant majoritaire, le tout n'est qu'une formalité, même si le NPD s'est dit contre le projet avant d'en avoir pris connaissance.

Dans le même souffle, à Québec, la ministre du Travail Lise Thériault déposait jeudi matin un projet de loi visant à donner aux employeurs le contrôle sur leur main d'œuvre et forçant aussi les syndicats à ouvrir leurs livres et à justifier et leurs revenus, et leurs dépenses.

Le projet de loi 33 éliminera le placement syndical, et concédera à un travailleur le droit de déposer une plainte contre son syndicat à la Commission des relations du travail, en plus de lui permettre de changer d’allégeance syndicale en cours de convention collective.

La durée des conventions collectives passera de trois à quatre ans.

Le projet de loi 33 vise « la mise en place d'une série de mesures concernant la référence de la main-d'œuvre, le régime de négociation des conventions collectives et le système de votation », selon les dires de la ministre Thériault.

Et les travailleurs qui souhaitent changer d'allégeance syndicale exerceront dorénavant leur droit de vote par la poste "ou par un autre moyen déterminé par le gouvernement".

Bien d'autres changements sont prévus à cette loi, mais on devine déjà que quelques centrales syndicales ont commencé à monter aux barricades. La FTQ-Construction, entre autre, lance un appel à la mobilisation. On entend mettre « tout en œuvre pour barrer la route au projet de loi ». On s'y dit convaincu qu'une fois qu'on aura informé les membres, ces derniers vont supporter les dirigeants de la centrale et partiront en guerre contre les deux gouvernements.

À Ottawa, la lutte risque d'être stérile devant un Harper majoritaire qui recule rarement, sinon jamais, devant l'opposition.

À Québec, on est plus chatouilleux. Les syndicats y règnent en rois et maitres depuis des décennies. Il sera intéressant de voir jusqu'où la ministre Thériault est prête à aller pour respecter ses engagements, et encore plus intéressant de voir quelles méthodes les syndicats vont employer pour protéger leurs acquis.

Le député conservateur Hiebert était ce matin en entrevue à l'émission Maurais Live, sur les ondes de la station CHOI RadioX, de Québec. Il y a révélé qu'un sondage récent dit que plus de 95% de la population canadienne désire que les syndicats fassent preuve de transparence et ouvrent leurs livres. 95% de la population, ça signifie que beaucoup, beaucoup de travailleurs syndiqués souhaitent que les centrales qui les représentent se modernisent, et vivent au rythme du XXIe siècle.

Le syndicalisme est attaqué cette semaine de toute part.
Un front s'est ouvert à l'ouest, et un front s'est ouvert à l'est.
Les coups viennent de gauche comme de droite (de la gauche comme de la droite?).
Et les centrales entendent riposter.

Il y a cependant un inconnu sur l'échiquier :
Et si Jean-Marc, soudeur syndiqué, souhaitait un vote secret?
Si Charles, tireur de joint syndiqué, désirait qu'on mette fin au placement syndical?
Si Diane, opératrice de machinerie lourde syndiquée, voulait savoir à quoi on utilise ses cotisations?

Et si finalement les centrales syndicales se trouvaient confrontées à une brutale réalité?
Si leurs propres membres leur rappelaient que le respect de l’individu leur tient plus à cœur que la culture du secret, plus à cœur que les discours vides, plus à cœur que l’inefficacité érigée en système?

Et si, malgré tout ce qu'on pense des syndicats, on pouvait avoir confiance en la lucidité des syndiqués eux-mêmes.

Méfiez-vous, messieurs et mesdames les dirigeants et dirigeantes de centrales syndicales.

Jean-Marc n'a plus envie de vous écouter.
Charles n'a plus envie de vous appuyer.
Et Diane en a marre de vous suivre aveuglément.

Le glas est sur le point de sonner, et ce sont eux qui vont tenir le marteau qui le fera vibrer. Le marteau, c'est naturel : ce sont des syndiqués. De la construction!
















;-D

vendredi, septembre 09, 2011

De gloutonnerie et de gourmandise

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Malgré ce qui avait été avancé il y a quelques mois, il semble bien le premier ministre Stephen Harper ne pourra pas respecter sa promesse électorale de conclure une entente sur l’harmonisation des taxes fédérale et québécoise avant le 15 septembre.

Il y a des embuches, parait-il, et l’écart entre l’offre d’Ottawa et la demande de Québec est «significatif», dit-on.

«Il est très important que le Québec soit disposé à harmoniser l’assiette fiscale de la taxe de vente québécoise et celle de la taxe de vente fédérale. Je ne dis pas que nous ne nous entendrons pas, je ne dis pas que nous allons nous entendre» explique le ministre Flaherty.

Quand au ministre Bachand, de son côté, il tient à rappeler à son homologue fédéral que «les négociations ne devraient pas se faire sur la place publique».

Rendus ici, vous admettrez que ça commence à sentir drôle dans la cuisine.

Essayons d’y voir clair. Revenons par exemple en arrière, en mars 2010, alors que le premier ministre Harper déclarait : «Si le gouvernement du Québec veut profiter d’un dédommagement pour l’harmonisation de sa taxe de vente, il devra accepter les règles d’Ottawa.» Il y a donc des règles, que le gouvernement fédéral a imposé à l’Ontario et à la Colombie-Britannique, et ces dernières les ont acceptées.

On doit donc comprendre que Québec a une ou des exigences que les autres provinces n’avaient pas, et qui sont en soi inacceptables pour Ottawa.

Lesquelles? Tout ce beau monde le sait, et tout ce beau monde le tait. Pourquoi?
Parce que c’est gênant. Pour le Québec. Rappelez-vous ce que dit monsieur Bachand: «les négociations ne devraient pas se faire sur la place publique». Lui il est gêné. Et pas à peu près.

Pourquoi?  Parce qu’il est glouton. Parce que le gouvernement du Québec est gourmand. Concernant  la taxation, il est très gourmand. Très, très, très gourmand. L’exemple que tout le monde cite à cet effet est que c’est le seul état au monde qui taxe la taxe.

Un achat. Une taxe fédérale sur l’achat. Et une taxe provinciale sur l’achat et la taxe fédérale sur cet achat. C’est pas beau, ça?  Le modèle québécois dans toute dans splendeur.

Mais c’est gênant.

Ce qui nous ramène à la petite gêne qui hante monsieur le Bonheur, Raymond Bachand.

Que-ce que cé que cé qui bloque dans les négociations avec Ottawa sur l’harmonisation des taxes de vente?

Ben oui, la gêne. La gêne que tout le monde s’aperçoive qu’on est des gloutons, qu’on est des gourmands. Parce qu’à travers toutes les enfirwâpures bureaucratiques qui empêchent d’en venir à une entente, c’est principalement là-dessus que ça accroche.

Attachez votre tuque avec de la broche, je vous explique:

Dans le cas de la TPS et de la TVQ, voyez-vous, ce serait déjà réglé depuis des lunes si le Québec ne tenait pas à sa souveraineté fiscale, à sa gourmandise exagérée. Parce que si on ne payait qu’une seule taxe véritablement harmonisée, on ne paierait plus une taxe sur une taxe. Et nous, les poires au bout de la branche, on sauverait collectivement au fil des ans des milliers et des milliers de dollars.
C’est là-dessus que ça bloque.
S’il y avait une taxe de vente harmonisée basée sur le modèle des autres provinces,  il n’y aurait plus de taxe sur la taxe.
Et ça, Bachand le glouton ne veut pas en entendre parler.

Et puis, puisqu’on est dans la gastronomie, sachez qu’il y a une cerise sur le sundae :  au Québec, il y a plus de 3000 personnes qui gèrent la TVA.
Avec notre sécurité d’emploi étatisée et cette  manie qu’on a de ne faire que déplacer nos fonctionnaires sans les mettre véritablement à pied, on fait quoi avec eux?

C’est pour ça que ça sent le roussi dans la cuisine. Le ragoût est en train de prend au fond de la casserole, et le chef Bachand ne veut pas le jeter. Il ne veut même pas en perdre une toute petite miette!

Il est trop gourmand pour ça.

Et surtout, il est trop gêné pour vous le dire.

Ça vous dit pas de changer de cuisine, des fois?

Ça vous dit pas de changer de cuisine, une fois pour toute?













;-D