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vendredi, octobre 01, 2010

Bastarache : Il ne peut pas y avoir deux vérités, monsieur Charest

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Revenons si vous le voulez bien sur deux portions du témoignage de monsieur Charest et comparons:

D'une part, il nie le témoignage de Bellemare et se justifie ainsi: «Si mon ministre de la Justice m’avait dit qu’il avait de la pression pour nommer des juges, je m’en souviendrais. C’aurait été inacceptable et on n’aurait pas toléré ça, on aurait pris des moyens pour corriger ça.»

Par ailleurs, on apprend qu'un «solliciteur» de fonds du PLQ (en l'occurrence Charles Rondeau) entre régulièrement dans le bureau de Chantal Landry pour l’aider à faire le tri dans la courte liste de personnes susceptibles d’être nommées à des postes importants par le gouvernement. Y compris des avocats désirant devenir juges. Ce à quoi Jean Charest rétorque: «Je ne suis pas mal à l’aise du tout de ces rencontres-là.»

Donc, il sait pertinemment que des grands argentiers du parti pistonnent des nominations, il trouve ça normal, et du même souffle, il déclare que si son ministre de la Justice Marc Bellemare lui avait fait part d'une telle situation, il s'en souviendrait sous prétexte que ça aurait été inacceptable : «On n’aurait pas toléré ça».

Dites-nous, monsieur le Premier ministre, à nous le bon peuple : On tolère ou on ne tolère pas? C'est acceptable ou ça ne l'est pas? C'est normal ou pas?

En d'autre mots, monsieur Jean Charest: c'est quoi, la vérité dans ces deux déclarations? Il faut que ce soit l'une ou l'autre. Mais il ne peut pas y avoir deux vérités, monsieur Charest.













;-D

lundi, septembre 27, 2010

Un texte de Guy Bolduc: et qu'on vienne pas dire que c'est du Québec Bashing!

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Un des plus beaux textes qu'il m'ait été donné de lire depuis longtemps. 
De la matière à réflexion en 3D. 
Parfois, ça vient de la gauche, parfois, ça vient de la droite, et ici, ça vient des trippes! 
Son texte fait mal, mais cibole, sentez-vous l'amour que ce gars-là a pour son pays, pour sa province?
Quand le nationalisme fait mal, ça donne ceci.
Merci, monsieur Bolduc!
Et qu'on vienne pas dire que c'est du Québec Bashing! 

Lettre ouverte à ma Belle Province…

 
Salut Québec, ma belle province, tu vieillis mal…

Je vais te le dire franchement, il faut que tu arrêtes de te trouver trop parfaite, tu vieillis mal et si cela continue tu va finir tes jours seule dans l’indifférence totale. Je te dis cela car je t’aime encore et je me suis dit que si cela vient d’un Beauceron, le message passera mieux qu’un gars du MacLean’s.

J’ai trois enfants et je suis inquiet, je pense même déménager. J’ai peur d’aller dans tes urgences, j’y suis allé récemment, je me suis senti comme du bétail. J’ai quitté en me disant que je devais laisser ma place à un cas plus grave. La responsable du triage me disait que j’en aurais pour une vingtaine d’heures avant de voir un médecin.

Quand je passe en dessous d’un viaduc, je ne peux pas m’empêcher de penser aux personnes qui en ont reçu un sur la tête, tes routes sont chaotiques, des chantiers de construction partout,  tes aqueducs désuets, l’eau se perd, ta gang aussi.

Je pourrais aussi te parler de ton bas de laine troué avec la Caisse de dépôt et des bonis cachés,  de la corruption dans la politique et dans la construction, des syndicats qui prennent le monde en otage et qui refusent d’évoluer, des décrocheurs, de ton taux de suicide chez les jeunes. Je vais m’arrêter là, je pense que tu vois ce que je veux dire.

En 1995, je te pensais assez grande pour voler de tes propres ailes. Bouchard, Parizeau, Dumont et la communauté des affaires m’inspirait confiance en l’avenir. Le lendemain, j’étais enragé mais j’ai décidé ce jour-là que je ne serais plus une victime et que c’était le temps de passer à autre chose.

La Belle Province, j’ai hâte que tu te prennes en main, que tes gars redeviennent des hommes et tes filles redeviennent des femmes. Tes valeurs ont pris le bord, tes jeunes ne connaissent pas ton histoire et ta politique. Le cynisme est partout, tes modèles sont faibles, c’est la vie par procuration devant son téléviseur. Nous voyons bien en séries éliminatoires au hockey  que ton peuple est en manque de sentiment d’appartenance, la partisanerie extrême frôle la maladie mentale.

Il faut arrêter d’avoir peur des canadiens anglais et des « méchants » américains. J’ai toujours pensé que les langues s’accumulent alors pourquoi m’empêcher  d’envoyer mes enfants à l’école anglaise une couple d’années pour les aider à bien affronter le monde ?  L’anglais, c’est la langue des affaires, plusieurs pays ont compris.  Il me semble que ce serait le temps d’éliminer ce maudit sentiment d’infériorité, cette peur d’avoir peur.

J’aimerais aussi te parler de tes médias car je m’y connais un peu plus dans ce secteur là. Il faudrait  que tes journaux et tes réseaux d’informations arrêtent  de faire peur aux gens. Le but c’est de rapporter une nouvelle pas de la vendre. Cessons d’emplir le bon peuple.

J’aimerais aussi que ce soit possible de débattre. Je trouve que c’est difficile chez vous. Quand tu n’es pas dans le sens du vent, tu peux rapidement devenir un méchant, en groupe un dîner de cons est vite arrivé.

Je voulais te dire en terminant que  j’ai marié une fille de ta cousine la France. Elle est une magnifique conjointe et une mère extraordinaire.  Dans sa famille, c’est possible de débattre gauche droite autour d’une table sans partir une guerre et de rigoler ensuite. J’aime les français, ils ont des arguments pas juste des opinions et des préjugés.

Chère Belle Province, mon message va probablement te passer 100 pieds par dessus la tête car tu n’as pas encore atteint le fond du baril. J’espère que tu ne tomberas pas dans l’indifférence, tu as trop de richesse à exploiter, ta gang a trop de potentiel, ce serait du gaspillage.

Salutations, un gars de ta gang.

Guy Bolduc
 







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lundi, septembre 20, 2010

Pétition pour la révision du projet de loi 103

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Les pétitions, ça vaut ce que ça vaut, et c'est souvent tabletté plus vite que le rapport Castonguay. Mais dans ce cas-ci, je suis curieux de savoir combien de bons citoyens vont signer. Et tant pis si ça fait suer quelques exhaltés. 

Rendez-vous ICI

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dimanche, septembre 19, 2010

Info pour Me Bastarache? Influence des argentiers : des libéraux se sont déjà plaints

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EN RAPPEL : Ce papier très révélateur de Guillaume S. Leduc, publié en printemps dernier sur l'excellent blogue LesAnalystes.ca.
À la lumière des récents événements (à la «luminescence» de récents événements... hehe), incluant les travaux télévisés de la commission Bastarache, la recherche de Leduc se veut d'une formidable pertinence.

Influence des argentiers : des libéraux se sont déjà plaints

Par Guillaume S. Leduc,
Bon matin à tous, je vous propose aujourd’hui un retour dans le temps. Plus précisément, un retour à l’époque 2003-2004, où Marc Bellemare était Ministre de la justice. J’ai fait une recherche de presse à propos des nominations partisanes à l’époque et je suis tombé sur certains reportages et articles intéressants concernant les grands argentiers du Parti Libéral du Québec et leur influence dans certaines nominations.
Juin 2003 : Quelques mois à peine après l’élection de Jean Charest, Denis Lessard nous apprends qu’étrangement, Jean Charest s’est entouré de gens de l’extérieur du cabinet pour le conseiller dans ses nominations. Parmi les noms mentionnés par le journaliste, on compte Raymond Boucher (l’organisateur de la campagne libérale de 2003) et Marc Bibeau (grand collecteur de fond du PLQ).
Dans     ce     « premier     cercle »     des conseillers  qui  ont  la  main  haute  sur l’ensemble       des       décisions,       qui connaissent à la fois la nomination de la  semaine  prochaine  et  la  liste  des projets      de      loi      prévus      avant   l’ajournement  de  juin,  deux  seulement assistent  aux  réunions  du  Conseil  des ministres:    Michel    Crête    et    André Dicaire. Ce sont eux qui ont décidé de faire   rouler   les   têtes   d’une   demi- douzaine   de   sous-ministres   associés de près au PQ.
Novembre 2003 : Cela fait maintenant 7 mois que Jean Charest est à la barre du gouvernement et plusieurs nominations ont été effectuées. Denis Lessard nous rapporte quelques noms de ces amis du parti qui ont obtenu des postes convoités et nous parle de la manière dont Jean Charest a procédé. On apprend que le Premier Ministre a changé les règles habituelles :
Sans       qu’il       n’y       paraisse,       le gouvernement  Charest  a  changé  les règles    pour    les    nominations    du Conseil   des   ministres.   Depuis   des années,  sous  René  Lévesque  comme sous      Robert      Bourassa,      Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry,     les     nominations     étaient préalablement      publiées      sur      des feuilles   « jaunes »,   comme   on   le   dit dans le jargon des cabinets politiques. Pendant    une    semaine    on    pouvait réfléchir   sur   ces   choix   importants, avant qu’ils ne soient approuvés par le gouvernement- bien sûr, la mécanique provoquait     à     l’occasion     quelques fuites,  mais  sans  grande  conséquence. Désormais,          explique-t-on,          le secrétaire  général  du  gouvernement, André  Dicaire,  sort  en  général  de  « sa valise »   le   nom   des   heureux   élus, validés   à   l’avance   auprès   de   Jean Charest.    Ils    sont    nommés    séance tenante par des ministres qui, souvent, n’en  ont  jamais  entendu  parler.
Avril 2004 : Un an après l’élection du gouvernement Charest, il commence à y avoir de la grogne. Le soir même de la démission de Marc Bellemare, on apprenait – et ça a probablement passé inaperçu dans le contexte de démission d’un ministre – que des libéraux commençaient à remettre en question le processus de nomination de Jean Charest. Voici quelques extraits d’une retranscription d’un reportage de Radio-Canada :
BERNARD DEROME (LECTEUR) : Québec,      toujours,      ou      certains libéraux  s’interrogent  de  plus  en  plus sur  la   façon  de  gouverner  de  Jean Charest.  Ce  qui  se  passe,  c’est  qu’il  y a un petit groupe de conseillers qui ne sont  pas  des  élus,  des  gens,  donc,  qui n’ont    aucun    compte    à    rendre    à personne   et   qui   exercent   une   très grande    influence    sur    le    premier ministre.   Plus,   même,   que   certains ministres  et  c’est  ce  qui  agace.
[...]
SOPHIE LANGLOIS (JOURNALISTE) : Certains  libéraux  ont ainsi  une  influence  peu  commune  sur les  orientations  du  gouvernement  et sur le bureau du premier ministre. Or, ils  n’ont  pas  de  comptes  à  rendre,  ne sont  pas  soumis  aux  règles  d’éthique des attachés politiques.
C’est  le  cas  de  Raymond  Boucher,  un publicitaire     retraité. [...] Des   libéraux disent  de  lui  que  c’est  lui  le  vrai  chef de    cabinet    de    Jean    Charest.
[...]
Marc  Bibeau,  le plus  important  collecteur  de  fonds  du Parti  libéral,  fait  aussi  partie  de  ce petit  groupe  tout-puissant.  La  famille Bibeau est propriétaire  de  Schokbéton,   qui   a participé notamment  à  la  construction  du  Stade olympique.
Les   libéraux   inquiets   qui   nous   ont parlé  ne  trouvent  pas  ça  normal  qu’un petit  groupe  d’hommes,  qui  ne  sont  ni des     élus     ni     des     employés     du gouvernement,   aient   beaucoup   plus d’influence   sur   le   premier   ministre que    la    très    grande    majorité    des ministres.
Parmi les autres noms mentionnés, il y a le Président du PLQ de l’époque, Marc-André Blanchard, de même que Pierre Bibeau, organisateur libéral de longue date et conjoint de la ministre Line Beauchamp. Le reportage fait aussi état du congédiement de Michel Crête comme chef de cabinet. Ce dernier se serait opposé à la présence de Marcel Côté, du groupe SECOR, lors d’une réunion sur la stratégie gouvernementale qui le plaçait en conflit d’intérêt. Que voulez-vous, quand on accepte pas « comment ça marche », il semble qu’on n’est plus dans les bonnes grâces du PM. Si j’étais journaliste, j’essaierais sur le champ d’avoir les commentaires de Marcel Côté sur tout ce qui se passe actuellement.

Et Bellemare dans tout ça ?

Le système décrit par Marc Bellemare concernant l’influence présumée des grands argentiers du parti dans la nomination de juges semble trouver écho dans ces articles de presse et reportage qui, à l’époque, démontraient que ceux qui ont la plus grand influence dans les nominations du gouvernement sont des gens non élus, des organisateurs de campagne et des gens qui ramassent du fric pour les libéraux.

Et parmi ceux-ci, des entrepreneurs en construction, comme Franco Fava et Marc Bibeau. Intéressant de noter, au passage, que Franco Fava a été choyé dans l’octroi de contrats gouvernementaux et que l’entreprise de Marc Bibeau a reçu un contrat de 900 000$ sans appel d’offre de l’administration du maire de Laval, Gilles Vaillancourt.

Si ces gens ont une si grande influence à propos des nominations, imaginez ce que ça peut être concernant les contrats gouvernementaux dans le domaine de la construction. Les investissements s’élèvent à des dizaines de milliards de dollars. Étrangement, quand ils ont été annoncés en 2008, le PLQ a récolté un montant d’argent record.

Une commission d’enquête sur le processus de nomination des juges ? Non mais on se fout vraiment de notre gueule. Le mandat de la commission d’enquête doit porter sur le financement du Parti Libéral du Québec et l’influence qu’ont les collecteurs de fonds du parti sur les décisions gouvernementales.












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Bastarche : Si les pressions sont normales, c’est qu’il y a pressions!

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Bastarche : Si les pressions sont normales, c’est qu’il y a pressions!

La semaine à venir s'annonce pleine de surprises et pleine de rebondissements, à la commission Bastarache.

Mais, outre le fait que Marc Bellemare possède trois stylos et un morceau de carton, une écoute attentive des témoignages nous permet de comprendre déjà beaucoup de choses.

En effet,  les récentes révélations et de nouveaux commentaires nous éclairent sur le «modus operandi», la façon de faire libérale, telle que dénoncée par Marc Bellemare.

Car si on admet que les pressions sont normales, on admet d’amblée qu'il y a pressions...

Prenons le témoignage de Marcel Leblanc, qui fut responsable du financement du Parti libéral du Québec (PLQ) pour l'Est-du-Québec entre 2003 et 2009.

Candidement, monsieur Leblanc, qui est également un ami de Charles Rondeau et de Franco Fava, a admis avoir soumis à des ministres de la Justice et à Chantal Landry la candidature de certains avocats qui souhaitaient devenir juges.

Pourquoi un avocat qui souhaite devenir juge choisirait-il de confier son curriculum vitae à un solliciteur de fonds du Parti libéral ? Pourquoi ce solliciteur accepterait-il de donner suite à cette demande? Et pourquoi des ministres de la Justice et la préposée aux nominations au bureau de Premier ministre accepteraient-ils de recevoir des CV des mains d'un solliciteur de fonds du Parti?

Précisons que lors de son témoignage, jamais monsieur Leblanc n'a-t-il indiqué qu'on avait refusé les CV qu'il avait à offrir. Remettre personnellement des CV à un ministre ou à la responsable des nominations au bureau du Premier ministre, n'est-ce pas là exercer une forme subtile de pression? Comme le dénonce depuis le début Marc Bellemare?

Par ailleurs, au delà de témoignage de Leblanc, un autre membre influent du PLQ confirme à la journaliste Geneviève Lajoie, de l'Agence QMI, «qu'il est normal de subir des pressions des collecteurs de fonds». Lui-même solliciteur de fonds pour le Parti libéral du Québec, l’avocat et militant libéral Jean-Paul Boily révèle qu'il a personnellement proposé des noms à des ministres pour des postes de juge.

«C’est comme ça que ça marche, c’est normal. Tu nommes, à travers une liste, les gens que tu penses qu’ils vont faire la job et souvent, au lieu de nommer des gens que tu ne connais pas, tu vas essayer de voir s’il n’y a pas quelqu’un qui a une suggestion», précise-t-il. À ses yeux, les pressions qu’ont pu exercer  Charles Rondeau ou Franco Fava à l’endroit de l’ancien ministre de la Justice pour la nomination de juges n’était certainement pas indue. (http://tinyurl.com/283fpho)

Mais il admet tout de même que ces pressions existent. 

Indues ou non, c'est une question d'appréciation. 

Mais cette affirmation va diamétralement à l'encontre des réactions multiples du Premier ministre, de ses ministres et de ses députés, et même de Franco Fava, qui répètent à qui veut l'entendre que jamais des officiels du PLQ n'ont exercé des pressions sur «le politique».

Donc, deux solliciteurs importants du Parti libéral du Québec confirment la première affirmation de Marc Bellemare à l'effet que des membres influents du PLQ exercent régulièrement des pressions sur le ministre de la Justice. Si vous voulez mon avis, je crois que la commission Bastarache devrait relire attentivement le témoignage de monsieur Leblanc, et admettre que sur ce point, Bellemare a raison. Peu importe ce que diront Fava, Rondeau et madame Landry dans leur témoignage, les faits sont là, documentés et assermentés.

Reste l'autre affirmation de monsieur Bellemare, celle où il relate une rencontre avec le Premier ministre Charest au cours de laquelle il aurait dénoncé ces pressions, ce à quoi monsieur Charest lui aurait répondu d'écouter les recommandations de monsieur Fava. 

Nous sommes tous d'accord que ça reste à prouver.

Mais sur ces affirmations en particulier, je trouve monsieur Charest bien nonchalant.

Me Bellemare a initialement relaté ces événements au printemps dernier. Ça laisse beaucoup de temps au Premier ministre pour réagir, et pour vérifier.

Pourtant, lors de sa fameuse sortie du 24 août dernier, au premier jour des témoignages de la commission Bastarache, monsieur Charest a déclaré: (concernant) «la rencontre du 2 septembre, nous on est en train de vérifier» (http://tinyurl.com/259hxp4). Ce qu'on comprend ici, c'est que monsieur Charest connaissait les allégations de monsieur Bellemare depuis plusieurs mois, mais il aurait attendu le début des travaux de la commission, en août, pour entreprendre les vérifications qui s'imposaient?

Oh oui! La semaine à venir s'annonce pleine de surprises, pleine de rebondissements.







Photo : La Presse Canadienne


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vendredi, septembre 17, 2010

Bastarache : Variation sur une poignée de stylos à bille

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Stylos à bille.
Les miens, les vôtres, les siens..
Comme chez moi, comme chez vous, comme chez lui...
Comme tout le monde.

Sauf quand on est procureur en chef.
Dans ce cas, à la maison, au bureau, dans sa poche, on n'a qu'un stylo à bille. 
Pas deux, pas quatre, pas dix, surtout pas trois. 
Un seul. 
Et pas de carton, juste des feuilles.


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jeudi, septembre 16, 2010

La vraie indépendance (cessons d'être quêteux) - Éric Duhaime

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ERIC DUHAIME : La vraie indépendance

«Ça fait 40, 50 ans que le mouvement indépendantiste au Québec est en croissance. Il a été au pouvoir pendant plus de 20 ans, et ce qu'on remarque, c'est que le Québec n'a jamais été aussi dépendant du Canada anglais. Et ces gens-là réclament toujours plus, plus, plus d'Ottawa.

Donc, la vraie indépendance pour le Québec, ça commence en se gérant nous-mêmes, en étant autonomes financièrement, en arrêtant de dépendre du 8,5 milliards que nous envoie annuellement l'Alberta, en arrêtant de dépendre des programmes sociaux fédéraux, en arrêtant de dépendre de l'argent d'Ottawa, du gouvernement fédéral.

Le jour où on ne sera plus des «quêteux» à Ottawa et dans le reste du Canada et vis-à-vis l'Alberta, alors je pense qu'on aura acquis la vraie indépendance, celle qui compte le plus: on sera financièrement autonome, et là on pourra prendre les décisions politiques qui s'imposent!»

Éric Duhaime, conclusion du débat sur la montée de la droite québécoise, Bazzo-TV, Télé-Québec, 16 septembre 2010








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mercredi, septembre 15, 2010

Bastarache :«Pas d'objection, votre honneur!»

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On vient de ré-entendre Marc Bellemare aux nouvelles télévisées:

(Marc Bellemare) «J'ai écrit ça comme ça, puis je l'ai retouché... Ça a trainé sur le comptoir!»

(Perry Mason)
«Ça a trainé sur le comptoir??? 
«Ah-ah» 
 «Et le stylo, maître Bellemare, le stylo? Êtes-vous en train de nos dire que que quand vous transportez le carton du salon au comptoir, chez vous, à la résidence Bellemare, le stylo reste derrière? À la vue de tous, même de vos enfants qui pourraient l'utiliser?
Au risque d'en utiliser un autre pour vos notes subséquentes sur le comptoir? Est-ce que c'est ce que vous êtes en train de nous dire, maître Bellemare?»

(Me Suzanne Côté) «Pas d'objection, votre honneur!»















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Bastarache : Le pétard mouillé pour les nuls

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Et vous, avez-vous déjà tenté d'écrire sur un carton avec un pétard mouillé???










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mardi, septembre 14, 2010

Bastarache : Un témoin comme les autres

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Marc Bellemare n'est pas un accusé, c'est un témoin comme les autres, nous rappelle le commissaire Bastarache. Qui a présenté lors de son interrogatoire un carton avec des notes manuscrites.

On apprend aujourd'hui que la commission a confié ce carton à monsieur Luc Brazeau, un expert en datation et analyse de l'encre. Pour analyser la cohérence chronologique de ce qui y est écrit. Michel Bouchard et Louis Dionne ont aussi été appelés à témoigner. Et ils se sont présentés avec des agendas pleins de notes. Me Dionne a même admis que certaines entrées on été faites pendant des réunions, et d’autres on été ajoutées par la suite. Comme Bellemare, ce ne sont que des témoins.

La commission va-t-elle confier leurs agendas à Luc Brazeau pour expertise?

OUPS! Madame Côté vient de se lever: «Objection, votre honneur!»









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samedi, septembre 11, 2010

Amphithéâtre à Québec : Doubler, tripler, quintupler la mise...

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Je ne suis pas un politicien. Je ne suis que Joe-Tout-Le-Monde qui observe attentivement ce qui se passe, et qui parfois, se dit : «Si j'étais à leur place... !??!».

La bonne nouvelle, c'est que je ne suis pas à leur place. Je ne suis même pas dans les souliers de leurs conseillers. Je n’ai aucun sens de la rectitude politique, et les lignes de parti, pas capable!

Mais si on me demandait mon avis, voici ce que je répondrais. Ma petite goutte dans l’océan de l’opinion publique.

Nos députés conservateurs, ils devraient faire comme pour le Pakistan.
Vous vous souvenez? «Pour chaque dollar donné par les citoyens, nous allons donner un dollar aussi» Je ne me souviens plus des chiffres exacts, mais ça ressemblait à ça.

Je n’ai pas envie de payer le nouveau Colisée tout seul, en taxes municipales, provinciales et fédérales. Tout ça ressemble à une belle aventure, qui va sûrement rapporter gros à la Ville et surtout, aux entrepreneurs et aux hommes d'affaires de la région. Mais pour moi, à part un siège plus confortable sous mon postérieur, et une partie des Nordiques, de temps en temps, s’il me reste assez de sous pour me payer un billet, ça ne rapportera absolument rien.

Tenez, par exemple, on avance comme argument: «Allongez le pognon, c'est un projet rentable. L’étude le dit.».
Ah oui?
S'il est si rentable que ça, ce projet, pourquoi ne voyons-nous pas rôder autour quelques requins des affaires et de la finance? Ils sont habituellement rapides à flairer l'odeur des billets de banque frais.
Mais non, pas un ne s'est manifesté.

Alors faisons comme pour le Pakistan:
«Pour chaque 1000.00 $ que la communauté d'affaires investira dans le projet du nouvel amphithéâtre, le gouvernement fédéral investira 3000.00 $ ou 4000.00$ ou même 5000.00 $. Si les gens d'affaires amassent 1 million, nous ajouterons 5 millions. Si ils avancent 50 millions, nous ajouterons 250 millions»
Vous voyez le topo?
Et on fait pareil dans tout le pays, pour tous les projets d’infrastructures sportives majeurs. D'un Atlantique à l'autre, comme disait le comique.

Me semble que ça ferait taire un paquet de monde, ici comme ailleurs. Et ça rassurerait le public, qui en a bien besoin. 
Même le provincial, dont le slogan est «Je vous promets», pourrait prendre exemple.

C’est la solution simpliste de Joe-Tout-Le-Monde, qui est tanné de payer des taxes pour en faire profiter les entreprises et autres hommes d'affaires qui auront su se coller au bon projet, sinon au bon député, sans avoir à sortir leur chéquier.
Agissons-donc simplement : Si tout le monde plonge, on plonge.
S’ils ont la chienne, y a pas de raisons qu’on aille au batte à leur place.
Tous pour tous, et tous ensemble, et rien de moins.

Comme je le mentionnais plus haut, ça vaut juste ce que ça vaut.

Votre Joe-Tout-Le-Monde











;-D

vendredi, septembre 10, 2010

Schiste ! The gas went boom!!!

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Ce matin, aux États-Unis, la nouvelle lisait:
Six morts après une explosion dûe au gaz à San Francisco

Un témoin de la tragédie aurait rapporté:
«Shit... The gas just exploded everywhere and the whole neighborhood burnt down!»

Un écologiste québécois entend ça et traduit:
«Schiste... Le gaz qui explose et brûle des quartiers entiers.»


;-D

jeudi, septembre 09, 2010

Se laisser bercer au son mélodieux de la déchiqueteuse qui déchiquète

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Le registre des entrées et sorties aux bureaux du premier ministre Jean Charest à Québec a passé bien prêt d'être détruit. Et celui de Montréal, quand à lui, a totalement disparu.


Pendant ce temps, clopin-clopan, je me balade entre le Bunker et l'Assemblée nationale.
Ah! Que c'est beau, Québec.


Mais dis moi, ami : qu'entends-je? 
Mais oui... 
Oui! Oui! 
Oui! Oui! Oui!

De la musique aux oreilles de certains, à n'en pas douter!













;-D

mardi, septembre 07, 2010

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Réseau Liberté-Québec sans jamais...

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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Réseau Liberté-Québec sans jamais oser le demander...



«Tu lances un Tea Party???» - Jeff Fillion -

http://www.radioego.com/ego/listen/5609 

 


 

 

 

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Tongue in cheek : the media's approach to the news these days

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A man dressed in Harley Davidson leathers is visiting the zoo in Toronto, Ontario when he sees a little girl leaning into the bars of the lion's cage. Suddenly, the lion grabs her by the cuff of her jacket and tries to pull her inside to slaughter her, under the eyes of her screaming parents.
  
The biker without hesitation  runs to the cage and hits the lion square on the nose with a powerful punch. Whimpering from the pain the lion jumps back letting go of the girl, and the biker brings her to her terrified parents, who thank him endlessly.

A Cndadian press reporter has watched the whole event. The reporter addressing  the biker says, 'Sir, this was the most gallant and brave thing I've seen a man do in my whole  life.'

The biker replies, 'Why, it was nothing, really, the lion was behind bars. 
I just saw this little kid in danger and  acted as I felt right.'

The reporter says, 'Well, I'll make  sure this won't go unnoticed. 
I'm a journalist, you know, and tomorrow's paper will have this 
story on the front page... So, what do you do for a living and 
what political affiliation do you have?'

The biker replies, 'I'm a police officer in town for the G20 and a Conservative.'
 The journalist leaves.
 

The following morning the biker buys the paper to see if it indeed brings news of his actions,

and reads, on the front  page:

"CANADIAN COP ASSAULTS AFRICAN IMMIGRANT AND STEALS  HIS LUNCH" 

 

That pretty much sums up the media's approach to the news these days.


;-D

lundi, septembre 06, 2010

Joseph Facal ou l'art de comprendre : le Réseau Liberté-Québec pour les nuls

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Excellente chronique de Joseph Facal aujourd'hui dans le Journal de Montréal et le Journal de Québec. 
La section «POURQUOI?» nous rappelle à quel point monsieur Facal excelle quand vient le temps de synthétiser un concept.

La chronique de Joseph Facal : L'orphelinat

Joseph Facal
LE JOURNAL DE MONTRÉAL
Le Journal de Québec
06/09/2010


On annonçait la semaine dernière la naissance d'un carrefour de rassemblement à l'intention de ceux qui partagent une sensibilité de droite, intitulé le Réseau Liberté Québec.

Je ne connais pas personnellement les gens associés à cette initiative et je n'en savais rien jusqu'à l'annonce. À première vue, leur libéralisme économique semble assez musclé. On verra les suites, mais historiquement, les Québécois n'ont jamais fait bon accueil aux propositions de chambardements.

L'événement est cependant révélateur. Au Québec, pendant longtemps, seuls les gens d'affaires et quelques animateurs de radio tenaient un discours de droite, généralement dépourvu de subtilité. L'Institut économique de Montréal était la seule institution qui travaillait à lui donner une respectabilité intellectuelle. Dans les milieux sophistiqués, l'homme de droite était l'équivalent politique du pédophile. L'air du temps est décidément en train de changer.

MYTHE

Les plus ébranlés seront évidemment ceux qui croyaient à ce mythe d'un Québec résolument plus à gauche que le reste du Canada. Les sondages montrent plutôt que, si les Québécois sont plus ouverts que les Canadiens sur des questions comme l'homosexualité ou les armes à feu, ils ont une sensibilité similaire pour ce qui est de la fiscalité ou du rôle du secteur privé, à l'exception peut-être des Albertains. Décomplexée, notre droite locale sort maintenant du placard, mais elle avait toujours été là.

Il faut dire que la gauche québécoise avait réussi l'extraordinaire tour de force de diaboliser des idées qui sont pourtant monnaie courante, depuis des lunes, dans des pays européens régulièrement gouvernés à gauche, comme la médecine privée, des exigences de performance dans le secteur public ou un vote secret pour se syndiquer.

POURQUOI ?

Deux raisons expliquent la soudaine visibilité d'un courant de pensée qui était là depuis longtemps. Pour l'essentiel, le "modèle" québécois est issu d'une philosophie sociale-démocrate maintenue en place, depuis quarante ans, à la fois par les gouvernements péquistes et libéraux.

Ce modèle nous a globalement bien servis, mais il craque aujourd'hui de par-tout. Libéraux et péquistes ne l'admettent pourtant que du bout des lèvres. Règle générale, un politicien de carrière, dont les convictions seront ondoyantes parce qu'il veut durer, ne voudra pas trop brasser la soupe. Le mouvement syndical, lui, n'admet rien du tout, car il sait qu'il ferait forcément les frais de toute révision sérieuse.

Cet immense décalage entre la réalité vécue par nos concitoyens, la politique partisane et les discours corporatistes crée un espace pour les gens porteurs d'un autre message. Le discours n'est pas nouveau, il est juste davantage écouté.

JEUNESSE

Le passage du temps fait aussi entrer en scène de nouvelles générations qui ne sont pas sensibles à ce récit enchanté et mythique qui présente la Révolution tranquille comme un âge d'or dont les fruits doivent être vénérés inconditionnellement. Je rencontre quotidiennement des jeunes qui en ont soupé de se faire dire qu'ils n'aiment pas le Québec ou qu'ils manquent de compassion parce qu'ils ne se reconnaissent pas dans le genre de rectitude politique qui prévaut chez nous depuis si longtemps.

Tous les jours, le Québec se remplit un peu plus d'orphelins politiques qui ne demanderaient sans doute pas mieux que de se trouver une maison pour leur sensibilité. En attendant, ils cherchent.

http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/chroniques/josephfacal/archives/2010/09/20100906-044534.html


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mercredi, septembre 01, 2010

La mission du Réseau Liberté-Québec

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                                                        La mission

Le Réseau Liberté-Québec (RLQ) est un organisme sans but lucratif visant à favoriser le réseautage de tous les Québécois qui partagent des idéaux de liberté et de responsabilité individuelles. Il ne s’agit pas d’un nouveau parti politique, mais plutôt de l’initiative de six citoyens qui croient que le moment est venu de regrouper et mobiliser toutes les forces réformatrices situées à droite de l’échiquier politique au sein d’un mouvement de masse. Pour ce faire, ils ont planifié le 23 octobre prochain une journée de conférences, de réseautage et d'échanges à l'intention de tous ceux qui partagent un même diagnostic sur l'état du Québec et qui croient que le modèle québécois doit être réformé en profondeur.

Pour l'occasion seront réunies plusieurs personnalités issues des milieux politique, médiatique, académique et économique. Conférence, panel et ateliers offriront aux participants l'occasion d'entendre un discours rarement véhiculé par les médias plus traditionnels. En effet, la sacralisation du modèle québécois social-démocrate et la polarisation du débat sur l'axe fédéraliste-souverainiste ont privé jusqu'ici les Québécois de débats ayant cours dans la majorité des sociétés occidentales et essentiels au redressement du Québec.

Réseau Liberté-Québec croit donc qu'il est temps de cesser de jouer le jeu des camps étatistes, fédéralistes et souverainistes et de faire les débats que permet une analyse sur l'axe gauche-droite. C'est seulement alors que les véritables réformistes pourront défendre les valeurs que sont:

# La liberté et la responsabilité individuelles
# Un État aminci, des marchés concurrentiels et la liberté de choix
# La défense des traditions démocratiques et des valeurs occidentales (séparation de l'Église et de l'État, égalité homme-femme)

Les organisateurs du RLQ invitent donc tout citoyen qui souhaite réduire la taille de l'État, rétablir l'équité intergénérationnelle et que cesse l'endettement du Québec à assister à une première québécoise. Si vous déplorez le biais gauchiste des médias, en avez marre du gaspillage éhonté des fonds publics et si vous croyez que le Québec a assez produit de rapports d'experts et gouvernementaux, faites-vous plaisir et soyez présents le 23 octobre prochain. De même, si vous constatez comme nous que la pression exercée par les syndicats, entreprises grassement subventionnées, bureaucrates, technocrates et experts en "réingénierie sociale" nuit à la prospérité du Québec, soyez de ceux qui feront entendre leur voix.

Enfin, si vous trouvez important que l'on remette en question un multiculturalisme trop naïf, venez entendre des gens qui n'ont pas peur de vigoureusement défendre l'identité québécoise.

Bref, le redressement du Québec est non seulement possible, il sera inévitable. Pour y participer, manifestez-vous et soyez présents à l’événement du 23 octobre prochain!

Éric Duhaime
Roy Eappen
Gérard Laliberté
Joanne Marcotte
Ian Sénéchal
Guillaume S. Leduc


Pour toutes questions ou commentaires
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Relations médias
    Courriel: medias@liberte-quebec.ca

http://www.liberte-quebec.ca/index-4.html

Le Réseau Liberté-Québec prend forme

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Le Réseau Liberté-Québec prend forme

QUÉBEC, le 1er septembre 2010 – Les organisateurs du Réseau Liberté-Québec (RLQ) dévoilent aujourd’hui les détails sur cette nouvelle organisation vouée à promouvoir des idéaux de liberté et de responsabilité individuelle au Québec. Le site Internet de l’organisme a été mis en ligne ce matin et est accessible à l’adresse http://www.liberte-quebec.ca.

Certains détails de l’événement du 23 octobre, qui a été évoqué dans différents médias depuis deux semaines, sont également rendus publics ce matin. Convaincu qu'il existe un marché politique constitué de gens qui souhaitent de sérieuses réformes au Québec, Réseau Liberté-Québec propose une journée de conférences, de réseautage et d'échanges à l'intention de gens qui partagent un même diagnostic de l'état du Québec et qui croient que le modèle québécois a atteint ses limites.

« Plus spécifiquement, l’événement intéressera tous les Québécois qui se situent à droite sur l'échiquier politique. N'ayons pas peur des mots: cette première au Québec est une occasion de regrouper et réseauter les forces réformatrices du Québec », a affirmé Joanne Marcotte, porte-parole du RLQ.

Pour l’occasion, les participants pourront entendre une série de personnalités issues des milieux politique, médiatique, académique et économique. Les noms des conférenciers et des panélistes seront dévoilés progressivement d’ici la fin du mois de septembre.

Les personnes intéressées à participer à l’événement peuvent dès maintenant s’inscrire en ligne à l’adresse mentionnée ci-haut. La conférence se tiendra à l’Hôtel Gouverneur de Sainte-Foy et le prix d’entrée, incluant le dîner, est de 25.00$.

http://www.liberte-quebec.ca/index-3.php?news=3

samedi, août 28, 2010

Charest aurait-il menti -- LE DEVOIR

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Procès des Hell's 2003 - Charest aurait-il menti ?

Le PQ réclame la suspension de son ancien attaché politique, Denis Roy

Antoine Robitaille   28 août 2010 
 
Québec — Jean Charest aurait-il menti en chambre, en 2003, dans l’affaire du mégaprocès des Hell’s Angels ? Marc Bellemare a révélé, mardi, lors de son témoignage à la commission Bastarache, que l’attaché politique du bureau du premier ministre, Denis Roy, était intervenu auprès de lui dans cette affaire. Le lendemain, Denis Roy, aujourd’hui président de la Commission des services juridiques, a admis en conférence de presse qu’il l’avait rencontré pour lui indiquer la marche à suivre, tout en niant qu’il s’agissait d’une ingérence. Le syndic du Barreau a ouvert une enquête sur la conduite de M. Roy.

Or, en chambre, en 2003, Jean Charest avait formellement nié que cette intervention ait eu lieu. Les 22 et 23 octobre, le critique péquiste Stéphane Bédard avait demandé au premier ministre de dire si « quelqu’un de son cabinet ou du Conseil exécutif est intervenu de quelque manière que ce soit auprès du procureur général, de son entourage ou du ministère, dans le dossier du mégaprocès des Hell’s Angels ».

La réponse de Jean Charest fut : « S’il est en train de nous demander si, oui ou non, moi je suis intervenu, si j’ai posé des gestes, ou quelqu’un de mon bureau, dans une affaire qui est devant les tribunaux, la réponse, évidemment, c’est non. Ça ne peut pas être autre chose que ça, parce qu’on respecte intégralement le mandat qui nous est donné. » Plus tard, Stéphane Bédard, fils de l’ancien ministre de la Justice, Marc-André Bédard, est revenu à la charge. Il a rappelé que « le procureur général jouit d’une indépendance absolue et que, d’aucune façon, il ne doit rendre compte ni au premier ministre ni au cabinet de ses interventions ou de ses décisions ».

Au dire de Bédard, les pouvoirs du procureur général « sont assimilables à [ceux d’] un juge qui exerce dans ses fonctions ». Puis il reprend sa question. Nouvelle réponse du premier ministre : « Il n’a jamais été question d’aucune intervention ou de pression sur quiconque, jamais, jamais, dans cette affaire-là », insiste-t-il.

Au cabinet du premier ministre, hier, on a nié que Jean Charest, à l’époque, ait dit le « contraire de la vérité », selon l’euphémisme employé couramment en chambre. « Ce que le premier ministre disait, a soutenu le porte-parole, Hugo D’Amours, c’était que personne n’est intervenu dans le procès. Justement, on voulait que ça se fasse sans intervention. C’est exactement ce que Denis Roy a dit cette semaine et c’est ce qu’il a demandé au ministre à l’époque : de laisser le procureur faire son travail. »

Roy devrait être suspendu

Selon la critique péquiste Véronique Hivon, Denis Roy n’est peut-être pas intervenu dans le procès lui-même, mais il est intervenu dans le travail du procureur général. Ce qui violait un « principe sacré », celui de l’indépendance du procureur général. Elle a réclamé hier, en conférence de presse, que Denis Roy soit suspendu de ses fonctions de président de la Commission des services juridiques jusqu’à la fin de l’enquête du Barreau. La suspension s’impose, selon elle, d’autant plus que la charge de président de cette commission est « extrêmement importante » : « superviser l’ensemble du réseau d’aide juridique ». Mme Hivon a fustigé le nouveau ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, qui a refusé mercredi et jeudi de se prononcer sur la conduite de M. Roy. Hier, le porte-parole de M. Fournier a répété qu’il s’en remettait à l’enquête du syndic du Barreau.

Mme Hivon s’inquiète du comportement de M. Fournier, à qui elle reproche de n’avoir demandé « aucune explication sur ce qui s’est passé ». Elle-même ancienne attachée politique au cabinet de Linda Goupil, ex-ministre de la Justice péquiste, Mme Hivon a soutenu que le bureau du premier ministre de l’époque respectait la règle de l’étanchéité entre le procureur général et le politique.

Bastarache : prolongation réclamée

 Par ailleurs, la commission Bastarache vient à peine d’entamer ses audiences pour ses quelque 40 témoins que déjà elle s’apprête à réclamer une prolongation de son mandat, a confirmé hier son porte-parole, Guy Versailles. Dans le décret du 14 avril qui l’a créée, le gouvernement avait fixé au 15 octobre la date du dépôt du rapport. Dès le jour de sa nomination, dans une entrevue accordée au Devoir, le commissaire Bastarache avait émis des doutes quant à sa capacité de respecter cette échéance. Il avait expliqué que le mandat à partir duquel il avait pris sa décision était plus restreint que celui qui se trouvait dans le décret : « Au départ, lorsque j’ai accepté, je pensais qu’on ne parlait que de la Cour du Québec : là, je comprends qu’on parle aussi [des nominations au] Tribunal administratif du Québec et aux cours municipales, et je ne sais pas exactemnt comment ça va compliquer les choses, élargir le nombre de témoins », avait-il dit le 14 avril.

La péquiste Véronique Hivon s’est montrée peu étonnée, martelant que cette tribune, devant laquelle le PQ n’a pas réussi à obtenir le statut de participant, « n’est pas la bonne ». Elle estime « que M. Charest est pris à son propre jeu, parce que les Québécois vont être de plus en plus frustrés de voir que leur argent, leurs millions [...] qui effectivement vont aller en s’empilant, vont servir à la mauvaise commission, qui ne réussira même pas à aller au fond des choses ». La commission devrait coûter de cinq à six millions de dollars.
 

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